mercredi 25 octobre 2017

16 – MATIERE ET ANTIMATIERE


L’ARTICLE


Des physiciens cherchant à déterminer la plus petite distinction entre matière et antimatière ont atteint un nouveau record en mesure de précision, tout en dévoilant un paradoxe. Le moment magnétique -grandeur grâce à laquelle on peut définir l'intensité d'une source d'origine magnétique- des protons et antiprotons sont à peine dissemblables, ce qui amènerait à postuler la non-existence de l'univers!
Le moment magnétique d'une particule détermine la façon dont elle réagit à une force magnétique externe. Selon un article paru dans la revue Nature, des physiciens sont parvenus à améliorer la précision de mesure du moment magnétique d'antiprotons d'un facteur de 350. La précision de mesure pour l'antimatière est désormais supérieure à celle de la matière: pour l'antiproton, elle s'établit à 2.792 847 344 1 (exprimé en unité de magnéton nucléaire) et à 2.792 847 350 pour le proton. Une distinction à peine perceptible. Cela confirme quoiqu'il en soit que l'antimatière est l'image miroir précise de la matière.Matière et antimatièreCe qui fait apparaître un problème, déclare le physicien Christian Smorra, participant à l'expérience. Car s'il y a symétrie complète entre matière et antimatière, le cosmos ne pourrait donc pas exister. "Il faut donc fatalement qu'une asymétrie existe quelque part mais nous ne voyons tout simplement pas où elle se situe."Elle se trouve peut-être dans une autre des caractéristiques fondamentales de la particule, comme la masse, soutient Stefan Ulmer, chercheur au CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire. "Il y a fatalement une distinction."
(7/7 info Belgique)

COMMENTAIRES

Le principe de création par paires particule-antiparticule est le mode contraint et nécessaire d’apparition de la matière. Mais il est d’évidence que l’antimatière n’est pas, car si elle était, l’Univers n’aurait pu exister, le monde ne serait que fusion et annihilation permanente. Nous devons concilier ces deux exigences apparemment contradictoires de création par paires et de non annihilation des particules jumelles.
Il se trouve ainsi obligatoirement une procédure de genèse primordiale des corpuscules par paires qui interdit leur annihilation et qui faciliterait même leur association. La parité vérifiée dans les accélérateurs de particules n’obéit pas au même protocole que celui à l’oeuvre dans la genèse « naturelle ». Dès lors, une telle égalité des masses n’est plus possible si l’axe de rupture du photon n’est plus central. Car si la création par paires est une mode nécessaire de création, rien ne nous oblige à penser qu’elles doivent être de masses égales. Cela signifie que la violation de la symétrie est un fait de nature assez courant. En effet, lorsque le photon se scinde en deux pour engendrer les particules,  l’égalité des masses particule/antiparticule suppose que le photon soit divisé en son milieu, ce que permet très justement son mouvement parfaitement rectiligne.
Pour donner naissance à des particules de masses inégales, le photon ne doit pas se scinder en son centre, ce qui suppose que son mouvement ne soit pas rectiligne, qu’il subisse une impulsion déplaçant l’axe de sa résistance : il faut qu’il soit émis par un objet incurvant fortement sa trajectoire. Dès lors seul un objet en rotation rapide peut émettre un photon dont le mouvement est notablement incurvé. Il faut admettre  que la parité peut se concilier avec la production de particules de masses inégales, et que cette distorsion doit étroitement dépendre des conditions du mouvement du photon géniteur.

Nous démontrerons dans la partie consacrée à la cosmophysique que seul un astre en rotation très rapide est effectivement à l’origine de la production de deux particules de masse légèrement différente.


La création trinitaire simultanée s’impose logiquement puisque, à la différence du neutron, nous ne pouvons associer aucune antiparticule à l’électron. De fait dans la décomposition β-, (N>p+e+v),le proton et l’électron apparaissent simultanément, ce qui confirme notre hypothèse d’une absence d’anti-électron lors de la genèse primordiale. Comme il n’existe pas d’autre voie de recherche qui permette de concilier le principe de parité et le constat que la matière peut demeurer dans sa permanence sans s’annihiler, il devient évident que les proton (+) et neutron atomique (-) sont à l’origine antiparticule l’une de l’autre. La faible différence de masse entre ces deux particules plaide en faveur de cette solution comme étant la plus logique et la plus raisonnable. 

Pour ce qui concerne la physique des éléments premiers, il faut toujours rechercher le mécanisme le plus simple. Si effectivement, les proton et neutron symétriquement créés ne s’annihilent pas, c’est qu’une cause mécanique l’interdit, et celle-ci est assurément leur différence de masse. Il en résulte qu’une légère inégalité des masses est la cause du maintien et de la survivance de l’édifice universel, ce qui implique que l’émission du photon de la genèse obéisse à des lois spécifiques. En se référant à la mécanique de la création, proton et neutron sont émis vers l’avant dans des directions opposées et leur mouvement est celui d’une spirale qui les conduit à se rencontrer en fin de parcours. Mais, comme il existe désormais une différence de masse, les deux particules ne peuvent s’annihiler et sont cette fois contraintes à s’unir. Si on admet que dans  la «fournaise initiale» les particules sont créées simultanément en nombre considérable, on peut fort bien conjecturer que la réunion P/N s’effectue par pairs et que l’hélium soit abondant comme produit initial.

La physique des particules traite avec indifférence proton et neutron et les considère comme interchangeables dans la mathématique dite de l’isospin. C’est ne rien comprendre au subtil équilibre qui autorise le maintient la stabilité de l’atome et partant assure l’existence et la stabilité de tout l’édifice de la matière universelle. Si le neutron avait la même masse que le proton et était de charge négative, se serait son antiparticule réelle et il s’annihilerait. Mais s’il possède réellement une charge négative et qu’il ne s’annihile pas, alors c’est la différence de masse qui autorise sa liaison.

L’électron à l’évidence ne dispose pas de son antiparticule dans l’univers. Comme on ne saurait imaginer sa genèse primordiale selon une procédure différente, et en d’autres lieux, la simplicité nous invite à considérer que les trois particules naissent simultanément à partir d’un unique processus qui est celui décrit pour les proton et neutron.
Nous avons supposé que  proton (+) et neutron (-) sont antiparticules l’une de l’autre à l’origine, L’électron (-) solitaire se détache dans un deuxième temps de la masse du proton et cet engendrement permet  d’expliquer la différence de masse entre proton et neutron, tout comme il éclaircit la différence de signe de charge entre proton (+) et électron (-) : celui-ci  emprunterait également une direction opposée. Le neutron interne à l’atome est par conséquent doté d’une charge négative qui interdit son association avec un électron. La conjugaison des charges est également respectée lors de la scission proton/électron, mais pas l’identité des masses.

Le fait qu’une association neutron/électron n’ait jamais été constatée dans l’atome renforce considérablement cette hypothèse (le nombre d’électrons dépend uniquement du nombre de protons). Neutron et électron sont donc de même charge et se repoussent donc. Il faut ici faire une différence capitale entre le neutron atomique et le même neutron à l’état libre. Dans ce dernier état, le neutron est une particule qui se décompose et qui ne peut plus entretenir une liaison quelconque. Dans l’atome, on ne voit pas pourquoi seul le proton aurait charge  de liaison atomique. Et pour que la liaison soit possible, il faut qu’elle soit d’un signe opposé. L’attribution d’une charge négative au neutron est donc d’une évidente nécessité. Les deux particules doivent participer pour leur part à la force nucléaire.

Pour donner naissance à des particules des masses inégales il faut que le photon ne soit pas brisé en son centre, ce qui suppose que son mouvement ne soit pas rectiligne, qu’il subisse une impulsion déplaçant l’axe de sa résistance : il faut qu’il soit émis par un objet incurvant fortement sa trajectoire. Dès lors seul un objet en rotation rapide peut émettre un photon dont le mouvement est notablement incurvé. Il faut donc admettre  que la parité peut se concilier avec la production de particules de masses inégales, et que cette distorsion doit étroitement dépendre des conditions du mouvement du photon géniteur. 
Nous démontrerons dans la partie consacrée à la cosmophysique que seul un astre en rotation très rapide est effectivement à l’origine de la production de deux particules de masse légèrement différente.

dimanche 22 octobre 2017

15 – LA CONTRADICTION FLUIDITE /RIGIDITE DE LA PREMATIERE


S'il y a bien une contradiction absolument réfutée par notre esprit cartésien c'est bien celle des propriétés de la prématière à la fois absolument rigide et extrêmement fluide de sorte que les corps puissent s'y mouvoir sans rencontrer de résistance. Nous nous retrouvons dans la même situation de blocage culturel qu’à l’époque d’Aristarque de Samos (voir article N°10) où la Terre ne pouvait être que le centre de l’univers pour justifier la chute des corps. C’est que nous sommes habitués à nous mouvoir dans l’espace que nous considérons comme vide et de nulle résistance et d’autre part, nous savons qu’une onde se propage d’autant plus vite que le corps matériel est plus dense. Dès lors, si la lumière se propage à la vitesse inouïe de 299792 km/s c’est que l’espace dans lequel l’onde se propage doit être immensément dense, ce qui est contradictoire avec l’expérience de fluidité que nous en avons.

Pour échapper à cette contradiction Einstein mis en place son espace-temps d’essence mathématique dont la fonction est de courber la trajectoire de la lumière en proportion de la densité des masses de matière. La question du « support » des ondes est donc évacuée et n’existe plus que le vide dont on décida qu’il serait l’état de la plus basse énergie et le lieu de parution de phénomène tel que les particules virtuelles. Nous en sommes toujours là puisque la physique refuse toujours d’affronter cette contradiction en rendant inconciliable les propriétés de l’espace et celles de la matière et plus exactement en plaquant les propriétés de la matière sur celles de l’espace.

En effet la doctrine en physique s’en tient avec rigidité au principe : seul un corps de matière très très dense est susceptible de transporter des ondes à la vitesse C. On considère que l’espace est de même nature que la matière pour lui interdire toute originalité DIFFERENTE. On reste incapable de penser la nature spécifique de l’espace hors celle de la matière. Penser l’espace à partir de lui-même suppose qu’on l’envisage  tout autrement  que la matière et notamment, en tant qu’espace qui occupe TOUT l’espace, qu’il ne puisse pas être constitué d’éléments et donc qu’il soit absolument uniforme, sans « trous » ni distance le séparant de lui-même. Si par ailleurs il doit servir de support aux ondes EM, qu’il puisse ainsi onduler, il faut qu’il existe comme objet physique et donc qu’il soit constitué d’une substance, laquelle ne saurait être  la matière.

Cette substance que nous nommerons prématière occupe tout l’espace de sorte qu’on ne peut distinguer contenu et contenant.  Prématière et matière sont donc des substances assez radicalement différentes et leurs propriétés ne sauraient être identiques. Il nous est ainsi interdit de plaquer les caractéristiques de l’une sur l’autre mais on peut seulement envisager les rapports de proximité qu’elles entretiennent. L’espace-substance est alors le lieu où se positionnent les corps et rend le mouvement possible. En effet en l’absence d’espace, la séparation entre éléments n’est pas envisageable, la matière serait totale compacité, elle n’aurait pas de lieu pour se situer et a fortiori le principe du mouvement ne pourrait pas s’exercer.

Comme on le constate, l’espace ne peut pas être traité comme la matière et encore moins comme un vide sans effectivité mais doit au contraire être considéré selon ses propriétés particulières, comme un objet physique à part entière. Il doit permettre le positionnement des corps mais aussi leur déplacement. Or, si l’espace se compose d’une substance – la prématière – celle-ci doit opposer une certaine résistance et comme toute résistance être proportionnelle à la vitesse d’un corps. L’opposition est faible aux petites vitesses et ne cesse donc de croître jusqu’à atteindre une limite. Car en effet, si l’espace n’opposait aucune résistance, une simple chiquenaude propulserait un corps à une vitesse infinie. L’espace doit donc pouvoir A LA FOIS permettre des translations sans grande résistance et interdire la vitesse infinie. Cette double condition suppose que la prématière soit A LA FOIS très ténue pour autoriser le mouvement et dotée d’une grande rigidité de sorte que la vitesse limite soit indépassable. Lorsque cette limite est atteinte, il se produit un changement d’état à l’origine de la création de matière.

Quelle serait la cause de cette grande rigidité de la prématière ? Nous avons vu que l’espace ne pouvait être constitué d’éléments séparés, que la substance le composant est absolument uniforme et que par conséquent un ébranlement en son sein ne parcourait aucune distance d’un élément à l’autre ;  cette transmission est ainsi instantanée, l’onde se met en mouvement immédiatement sur toute sa distance, C. Dès lors, cette rigidité de la substance de l’espace autorise le déplacement des ondes à cette vitesse inouïe, inenvisageable pour la matière pour la simple et bonne raison que leurs propriétés physiques sont DIFFERENTES.

Double constat de cette rigidité donc tant par l’existence d’une résistance ultime à C mais aussi par la vitesse de propagation des ondes. Cependant cette rigidité n’est pas contradictoire avec l’extrême ténuité du milieu puisque la résistance de la prématière est simplement progressive, ce qui implique qu’on parte d’un état de plus basse résistance pour atteindre son état limite. Cette fluidité se démontre également par l’infime quantité d’énergie nécessaire pour la création d’une onde, soit la constante h (6.626E-34 j.).

En définitive, il serait plus avisé de partir des propriétés de la substance de l’espace pour qualifier celles de la matière puisque nous savons que toute matière a pour origine un changement d’état de cette prématière. Il faut et il est nécessaire qu’existe DEUX états d’une même substance pour que le cycle de la matière puisse être envisagé de sorte que celle-ci ne puisse surgir d’un néant où d’une hypothétique et évanescente « réserve » d’énergie.

vendredi 20 octobre 2017

14 – POURQUOI Y A T-IL QUELQUE CHOSE PLUTÔT QUE RIEN ?



Il s'agit de la première question philosophique qui traduit l'étonnement de l'homme quant à l'existence du monde. Nous pouvons cependant y répondre immédiatement : le rien est IMPOSSIBLE. S'il s'agit d'un univers créé on ne peut concevoir que celui-ci soit issu du néant ou pour le moins d'un état autre dont nous ne pouvons avoir aucune idée. Toujours est-il que la totalité de la matière universelle ne pouvait être en réserve « quelque part » et ainsi du rien il ne pouvait s'en extraire quelque chose.

S'agissant d'un univers éternel, celui-ci rend caduque la possibilité d'un rien puisque ayant toujours été quelque chose on ne peut concevoir qu'il put un jour n'être pas. Là aussi, le rien est impossible et toujours il y eut quelque chose. Comme nous l'affirmions précédemment (voir art 12) un univers éternel et incréé - par définition - ne peut avoir de cause créatrice, il a toujours été ce qu'il est et sera toujours.

De la cause physique il nous faut glisser à l'interrogation philosophique du « pourquoi cela est ? »  Il nous faut chercher une raison, une justification. Ce n'est pas tant le surgissement du monde à lui-même qui devient étonnement mais sa présence en tant qu'il est permanence éternelle. Mais ce questionnement n'est rendu possible pour autant qu'existe un esprit apte à le formuler puisque dans le désert qui précédait cet esprit régnait la plus totale ignorance quant au constat de l'être du monde. 
Or l'esprit de l'homme est le produit d'une longue évolution de la matière de sorte qu'on peut dire que l'univers s'est donné une fonction pour se comprendre lui-même et constater son « être là ». L'esprit est alors moins la propriété de l'homme que celle de l'univers auquel il appartient. Il n'a pas eu le pouvoir de s'engendrer lui-même mais a simplement reçu mission de décrypter le savoir universel offert à son investigation. La connaissance des lois de l'univers et la découverte du SENS de sa mission constituent le SENS de son existence. Quand l'esprit arrive à ce stade de questionnement s'impose à lui la réponse : l'univers ne peut pas ne pas être.L'Esprit de l'univers a atteint son but qui est connaissance de l'univers par lui-même et découverte de l'éternité de son être-là.
Le « pourquoi cela est » perd donc tout signification dans la perspective d'imaginer une explication et justification à cet être-là du monde. En effet, l'explication ne peut être que tautologique : cela Est parce que cela Est.

vendredi 6 octobre 2017

13 - DE QUOI LE VIDE EST-IL PLEIN ?




Le vide et la question de Feynman

Certains physiciens tel Feynmam, ont  posé des questions fondamentales relatives à l’espace en tant qu’objet physique susceptible d’agir et de réagir :

Si nous avons une particule chargée et que nous la poussions pendant un instant, il y aura une quantité de mouvement dans le champ électromagnétique. Celui-ci va donc réagir c'est-à-dire opposer une résistance. La quantité de mouvement apportée par la particule poussée va avoir pour objet de déclencher le mouvement du champ. C'est donc que dans le champ existait une force de résistance et que celle-ci avait la  valeur de la quantité de mouvement transmise au champ. Si le champ en effet n'était pas constitué d'une force, il ne serait pas nécessaire d'apporter de l'extérieur une quantité de mouvement pour susciter une réaction. Si donc le champ nécessite un apport d'énergie extérieur pour le mettre en mouvement afin que ce mouvement soit transmis, il faut bien que quelque chose résiste, qu'une force s'y trouve logée. Mais une force comme une énergie suppose toujours quelque chose qui la supporte ou qui la déploie. Se pose alors la question de savoir ce qui suscite l'énergie de résistance des champs.

On n’a jusqu’à présent jamais répondu à cette question de Feynman.

mardi 3 octobre 2017

12 – LA QUESTION DE LA CAUSE PREMIERE


La question de l'origine de l'univers est par définition la première de toutes les questions quand il s'agit de s'interroger sur le sens de notre être au monde. Doit-on supposer une cause première ou opter pour une origine sans cause ?

L'idée d'une cause première implique immédiatement celle d'une naissance et la quasi totalité des cosmogonies y recourent. Le big bang originel s'inscrit dans cette tradition qui suppose la naissance de l'univers un jour « j », il y a 13 milliards d'années environ.

Mais quelle est la cause de ce big bang, quel est l'origine de ce processus créateur ? Pourquoi y-a-t-il eu naissance et non pas plutôt rien ? Et pourquoi ce jour « j » et pas plutôt avant, pas plutôt après ? Où donc se trouvait en réserve cette énergie créatrice, laquelle suppose que des objets physiques fussent en mouvement pour justement exprimer cette énergie car celle-ci n'a pas de réalité physique et n'est que mesure du mouvement. Il est ainsi impossible de définir une cause et on peut affirmer sans se tromper que le big bang n'a pas de cause, que ce fut un phénomène spontané sui generis et on peut y retrouver la main bénie d'un dieu quelconque comme créateur du monde.

Une toute autre catégorie de raisonnement nous oblige si nous refusons l'idée de création en affirmant que l'univers a toujours été, qu'il est incréé et éternel, que seul se renouvelle le cycle des étoiles qui naissent et disparaissent. Ce qui est incréé est alors la substance de l'espace ou prématière à partir de laquelle la matière peut paraître comme ondes ou particules. Il n'y aurait plus lieu d'imaginer une cause première globale pour la totalité de l'univers mais un cause unique indéfiniment renouvelable de création et disparition de matière à partir de cette prématière éternelle et partout présente comme constituant la substance de l'espace.

Cependant, nous n'en avons pas fini avec la question de la cause première qui est a reporter sur celle de la présence de l'espace-substance à lui-même. On ne peut imaginer une cause créatrice puisque l'espace incréé a toujours été. On peut dire que la présence éternelle de l'espace-substance est sans cause, que l'être-là de l'univers ne s'explique pas, qu'il dépasse les capacités humaines de raisonnement et que, pour se poser la question du pourquoi et du comment, encore faut-il qu'existent dés hommes, ce qui implique que cet univers lui même existe pour engendrer la pensée.

A ce stade de notre raisonnement, nous constatons que partisans du big-bang et ceux de l'univers incréé parviennent à la même conclusion : il est impossible de trouver une cause tout aussi bien du processus déclencheur du big-bang que de  l'existence de la prématière composant l'espace. Il apparaît que chacune des thèses peut avoir ses partisans puisque confrontées aux mêmes impasses, aux mêmes apories. Dés lors ce choix ne peut relever que d'un acte de foi qu'il soit laïque ( scientifique) ou religieux.

Pourtant, il nous semble que la thèse d'une substance de l'espace incréée présente une nette supériorité quant à la question de la cause. C'est que par définition l'éternité d'une substance incréée ne peut avoir de cause laquelle suppose toujours une distinction entre le phénomène causale actif et l'objet passif receveur. Ce qui a est éternel ne peut avoir été autre que lui-même et n'a pas eu besoin de cause pour être là, puisque toujours-là. La recherche de la cause première suppose toujours l'idée d'un acte créateur tel que cette cause fasse passer de l'inexistant à l'existant, d'un état donné à un autre. La cause première ne peut être celle qui se cause elle-même mais se trouve à l'origine du système des causes par lequel le processus de la matière s'enclenche.

En définitive, la thèse du big bang se trouve enfermée dans son aporie, condamnée à assumer l'idée d'une création qui se produit sans cause alors même que l'idée d'un surgissement à partir d'un ailleurs suppose une cause créatrice dont on affirmera qu'elle est impossible de la définir. A l'inverse, il est dans la logique d'un univers incréé qu'il n'y ait pas de cause à la présence éternelle de l'espace-substance puisque la possibilité d'une cause serait contradictoire à cette éternité de présence