jeudi 27 janvier 2022

143 - ENCORE UN ASTRE DE TYPE INCONNU

L’ARTICLE 

 Des chercheurs du Centre international de recherche en radioastronomie (ICRAR, Australie) ont découvert, à environ 4.000 années-lumière de notre Terre, un objet étrange. Qui émet, pendant une minute entière, de puissantes ondes radio toutes les vingt minutes. Il pourrait s’agir du tout premier magnétar à ultra longue période jamais observé. Mais pourquoi pas aussi, d’une naine blanche de type inhabituel. Ou même, quelque chose de complètement nouveau.  

Dans l'Univers, il y a ce que l'on voit. Mais il y a aussi beaucoup de choses que l'on ne voit pas. Des objets qui illuminent le ciel dans des longueurs d'ondes qui se situent en dehors du spectre du visible. Des chercheurs du Centre international de recherche en radioastronomie (Icrar, Australie) viennent justement d'en découvrir un nouveau. Une source d'ondes radio comme il n'en avait jamais observé auparavant.

« C'est presque effrayant, commente Natasha Hurley-Walker, chercheur à l'université Curtin (Australie) dans un communiqué de l’IcrarParce qu'il n'y a rien de connu dans le ciel qui fasse ça ». Rien de connu qui libère autant d'ondes radio régulièrement, toutes les 20 minutes. Une source extrêmement brillante à seulement 4.000 années-lumière de la Terre.

Cette source, les chercheurs l'ont débusqué grâce d'une part au large champ « de vision » du Murchison Widefield Array (MWA, Australie) et à son extrême sensibilité. Une combinaison qui permet de « sonder l'ensemble du ciel et de détecter l'inattendu ». Mais ne nous y trompons pas. Les astronomes ont l'habitude d'observer des objets qu'ils appellent transitoires. Des objets qui semblent clignoter dans le ciel.

Serait-ce un magnétar à ultra longue période ?

Ce qui rend ce nouvel objet vraiment particulier c'est qu'il s'allume pendant une minute trois fois par heure. Les autres transitoires connus, eux, peuvent émettre pendant quelques jours -- c'est le cas des supernovæ -- ou pendant seulement quelques millisecondes ou peut-être quelques secondes -- lorsqu'il s'agit de pulsars.

Futura science

COMMENTAIRES

L’astrophysique dispose d’un champ restreint d’explication pour les phénomènes très énergétiques. Il peut s’agit soit d’une explosion soit d’une étoile à neutron. Mais l’astre analysé ici rentre difficilement dans les catégories connues. Pour notre part, nous ne cessons d’affirmer que ces phénomènes ultra énergiques ne sont pas la signature d’un astre explosé ou d’astre corps en train de disparaitre, mais tout au contraire ils signalent  la NAISSANCE d’un astre nouveau….Mais hélas, il n’est pas de plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ou qui ne veut voir que ce qu’il est capable de comprendre.

jeudi 6 janvier 2022

142 - Interview de Jean-Jack Micalef

 Interview réalisé à propos de la théorie "les nouveaux principes de physique et de cosmophysique" publié dans la revue « physique nouvelle ».

PN. Vous présentez une théorie générale ne physique et en cosmophysique pour le moins peu académique qui ne semble pas rencontrer l’adhésion de la communauté scientifique.  
  

JJM : Certes,  plus les idées nouvelles s’attaquent à la racine des vérités établies, plus elles rencontrent de résistance. Cela me paraît très humain, et il n’y a pas de quoi s’insurger ni mépriser les croyants :
les hommes ont besoin de certitudes pour s’établir dans l’existence. La réaction de l’église contre Galilée m’apparaît dans l’ordre des choses
: on ne s’attaque pas à la religion qui a dominé l’occident pendant 12 siècles en pensant qu’on va vous dérouler un tapis rouge.

 
  PN : Il a été de même pour votre théorie alternative ?  

 
 JJM : Oui, j’ai eu droit à quelques d’insultes ou pire, de l’indifférence. En général, ils me reprochaient de ne pas avoir compris les théories en vigueur, notamment celle d’Einstein.    

PN : Contre lequel vous vous insurgez ?
 
 JJM : Disons qu’Einstein est le Dieu des physiciens et que le contredire était un acte de pure folie. Je ne pouvais donc être qu’un mégalomane ou quelqu’un qui n’avait rien compris à sa théorie. J’ai essayé d’expliquer que je ne le contredisais pas sur le plan mathématique ni expérimental mais ne faisais que le compléter. En effet, la relativité me semblait reposer sur des bases mal assurées.
 
  PN : Par exemple ?  
 
 JJM : Sa théorie du mouvement. On ne comprend pas pourquoi il y a une vitesse limite qui est celle de la lumière. Un photon qui n’a pas de masse ne devrait pas connaître de limite de vitesse. J’ai essayé de compléter la relativité en la fondant sur d’autres bases, notamment en définissant de nouvelles propriétés à l’espace qui peut désormais agir comme une résistance au mouvement. Il y avait aussi le statut du photon, on ne savait pas trop bien quelle était sa composition, ce qui le distinguait de la matière comme objet physique réel.
 

PN : Vous donnez également une nouvelle interprétation de l’équation E = mc²  

 MJJ : Effectivement, l’équivalence masse-énergie est rien moins qu’évidente. La physique académique a une définition de l’énergie pour le moins très floue, c’est en quelque sorte assimilé à un fluide magique.
Avez-vous déjà vu une boite ne contenant que de l’énergie ? Nous trouvons toujours des corps en mouvement et on peut dire que l’énergie C’EST du mouvement. Donc lorsqu’Einstein dit qu’un corpuscule conserve son énergie de masse, il veut simplement dire qu’il conserve du mouvement, que la particule tourne sur elle-même à la vitesse proche de la lumière. Vous voyez, je ne contredis pas Einstein, je ne fais que le prolonger, le compléter.

 
 J : Je suppose que vous vous êtes penché sur la grande théorie de l’unification, le Graal des physiciens qui a occupé Einstein dans les dernières décennies de vie, il n’y est pas parvenu.
 
 MJJ : La théorie du Tout, c’est comme le Jack pot, si vous alignez toutes les figures de façon cohérente, le gros lot fini par tomber. Jusqu’à présent, les physiciens cherchaient tous dans la même direction, en voulant unifier théories quantique et relativité au moyen d’un système complexe et assez irréaliste à base de particules d’échange. Ils voulaient unifier 4 forces de nature assez différente, par exemple la gravité et la force nucléaire dont les puissances sont monstrueusement inégales. De fait, il fallait inverser la perspective et partir de l’idée qu’il n’existe qu’une seule force qui se ramifie en trois selon qu’on a affaire à un corps céleste, un rapport électromagnétique ou nucléaire, la force faible ayant un statut spécial. Il faudrait développer, mais c’est l’idée centrale qui s’est révélée parfaitement féconde.
 
 J : Passons maintenant à la cosmologie, vous êtes un opposant assez radical au big bang et d’une façon générale à toute l’astrophysique actuelle ?  
 
 MJJ : Je le déplore, et j’avoue qu’au début de mon travail, je ne songeais pas du tout à m’opposer à cette discipline, j’avais suffisamment à faire en physique des particules. Vous savez, je ne suis pas un contestataire professionnel, par exemple en biologie de l’évolution, je suis admiratif des résultats auxquels j’adhère pleinement. Donc, j’ai été contraint et forcé de remettre en cause le big bang puisque qu’il ne pouvait s’ajuster à ma théorie en physique des particules.  

 
PN : Que lui reprochez-vous ?
 
 MJJ : Oh, plein de choses. Par exemple, on ne comprend pas comment la boule de feu originelle peut surgir du néant, comment le Tout peut surgir du rien.
C’est assez rédhibitoire : ex nihilo, nihil fit. Dans les nouveaux principes, il existe une substance éternelle et incréée d’où la matière surgit et y retourne selon un cycle. Comme je vous le disais, il y avait incompatibilité entre le big bang et la nouvelle théorie. J’ai donc été obligé de « bricoler » une nouvelle genèse puisque je n’avais pas toutes les compétences mathématiques requises. Mais l’idée centrale c’est que les étoiles extraient elles-mêmes leur matière constitutive à partir de la substance de l’espace et d’une ébranlement très violent d’une onde de choc. Tout cela est très cohérent et peut être vérifié par l’observation, à condition d’interpréter autrement celle-ci.

 
  PN : Par exemple ?  
 
 MJJ : L’astrophysique standard interprète les soi-disant étoiles à neutrons ultra denses comme des astres en fin de vie. Dans la nouvelle théorie, il s’agit d’astres très jeunes et ultra chauds qui n’ont pas encore produit leur couronne d’hydrogène. De fait, il faut tout interpréter autrement, mettre la tête à l’endroit, si je puis dire.
 
 J : Un des principaux reproches que l’on vous fait, c’est que votre théorie est d’essence philosophique, elle est essentiellement logique et déductive, et vous ne présentez pas vos travaux selon la forme traditionnelle, en deux mots, vous n’utilisez pas la preuve mathématique.
 
 MJJ : J’ai longtemps comme tous les physiciens chercher une cohérence mathématique en tournant les équations dans tous les sens jusqu’au jour où je me suis aperçu que ce que c’étaient les hypothèses rationnelles qui commandaient à la mathématique. En elle-même, une équation n’a pas de signification, il faut l’interpréter, l’intégrer dans un système de lois rationnelles. Galilée, qu’on défendait précédemment, mérite d’être critiqué : la nature ne parle pas le langage mathématique, disons qu’elle ânonne un salmigondis de chiffres que nous devons analyser. Croire que la mathématique est un langage « en soi » qu’elle retient un secret auquel la raison ne pourra jamais accéder est une sorte de Pythagorisme tardif qui est très en vogue en physique. Cela nous donne un nombre infernal de théories toutes plus complexes et mathématiques les unes que les autres, mais quand il s’agit de demander : au juste, vos équations recouvrent quels phénomènes du réel, de quel objet physique parlez-vous ? , il est difficile d’obtenir une réponse.  

PN : Vous avez intitulé votre recherche «  nouveaux principes de mécanique générale «  et non pas de physique. Quelle différence faites- vous ?
 
 MJJ : J’ai voulu me démarquer d’Einstein et de toute une tradition contestant que la physique soit avant tout une mécanique, c’est à dire qu’elle traite d’objets physiques réels dont on analyse dans le détail le mouvement, le fonctionnement, les rapports. La mécanique établie les lois du mouvements et défini les propriétés des objets. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra procéder au traitement mathématique. La mécanique précède la physique mathématique et la prolonge, si vous voulez. On doit pouvoir représenter et décrire les phénomènes. Une telle approche évite d’avoir à mathématiser des objets imaginaires comme des particules virtuelles ou des cordes, voire des quarks.   

PN : Je croyais que cette approche mécanique était naturelle en physique puisque s’il est une science de la matière concrète, c’est bien elle.    

MJJ : Et bien non, j’ai été aussi surpris que vous. Ce qui intéresse beaucoup de physiciens c’est la cohérence mathématique, l’objet physique réel, c’est secondaire.     

PN : Pour conclure, comment voyez-vous l’avenir dans les sciences physiques actuelles  

MJJ : Il faut du temps, cela se met en place tout doucement, ce qui est sûr, c’est que cela commence à craquer, des voix discordantes se font entendre un peu partout, tout le monde est conscient qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de la physique, que cela ne pourra pas continuer comme ça. Nous sommes donc dans une période de transition, de grandes incertitudes.

 L'intégralité des thèses défendues se trouve sur le site :

http://pagesperso-orange.fr/jean-jack.micalef/