vendredi 22 juin 2018

27 – LE VIDE, L’INFINI, L’ETERNITE ET L’ETERNEL RETOUR


Ainsi, ce simple fait de placer le Soleil à la place de la Terre au centre du monde amorce-t-il une révolution culturelle et spirituelle sans précédent qui modifie la structure même de la pensée…Un système du monde s’écroule, entrainant avec lui des a priori millénaires sur la vie humaine ; la position centrale de l’homme est brusquement remise en cause… En la chassant du centre du monde, la révolution copernicienne rejette l’humanité dans un coin perdu d’u univers inconnu. Si la Terre n’est qu’une planète parmi tant d’autres, dans un univers peut-être infini, les certitudes les plus solides s’effondrent et tout devient relatif. L’angoisse que suscite cette ouverture à l’héliocentrisme résonne encore du cri de Pascal « le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie » Copernic nous abandonne sans repère dans l’infini de l’espace. La nuit est si noire que même les promesses de Dieu deviennent obscures. L’homme ne se posait pas autant de questions lorsqu’il se considérait comme un être à part, unique, existant sous un forme éternelle depuis la création du monde.
Jean-marie Vigoureux – Les pommes de Newton Albien Michel sciences

COMMENTAIRES
Nous sommes à la veille d’un changement radical de paradigme scientifique dont l’importance sera sans doute aussi grande que celui opéré par Copernic dans nos conceptions de l’univers et le statut  de l’homme.
Quatre grandes catégories fondamentales de nos représentations sont appelées à être modifiées en profondeur : Le vide, l’infini, l’éternité, l’unicité privilégiée de l’espèce humaine.

1 – Le vide et la substance de l’espace
Nous avons été habitués à considérer le vide comme l’équivalent du rien.  Ce néant du vide a été  confirmé par Einstein qui n’y voit qu’un simple lieu de positionnement des corps. Nous avons ici démontré qu’il est en réalité un « tout-plein » d’une substance nécessaire pour expliquer les ondes EM et l’origine de la matière. De fait, tout procède du vide-plein, nous baignons dans « l’autre-de-la-matière » qui possède des propriétés différentes de celle-ci. La découverte d’une substance autre que la matière et qui la constitue représente une véritable révolution que nous ne pouvions imaginer puisque nous pensions que seule la matière existait. Cette substance qui nous environne est d’autant plus mystérieuse que nous ne pouvons la palper, l’isoler, en faire une expérience sensuelle directe. Désormais il faudra nous familiariser avec cette idée que nous sommes issus du vide, que le plein du réel n’est d’une infime fraction de cette substance infinie qui constitue l’espace, que le vide est l’être même des choses. Et de nous-mêmes.

2 – L’infinité de l’univers
L’humanité ne se résout pas à penser véritablement l’infini, il lui faut des frontières, un univers avec  ses limites. Ainsi faut-il comprendre l’univers géométrique et circulaire d’Einstein dont on revient au point de départ après en avoir fait le tour. Il s’agit d’un monde fini mais se déployant vers l’infini, en expansion. L’esprit ne peut penser qu’un corps en mouvement puisse continuer sa route sans jamais rencontrer de frontière, que l’espace n’a pas de bord, qu’il n’existe pas un espace sans espace, qu’il n’y a pas de « lieu du néant ». Expérience mystique que cette tentative de penser le vrai infini qui se heurte aux limites de la raison, point ultime où l’intelligence humaine ne peut plus comprendre et sa science doit s’avouer cette fois vaincue.

3 – Temps et éternité
Toutes les civilisations, ou presque, ont imaginé un début des temps, une origine à l’aventure humaine, une naissance. Ce modèle de la « création » est bien évidemment calqué sur le vivant puisque toute vie, même végétale, procède d’un temps premier, d’une extraction d’un autre que sois, d’une association d’éléments se combinant pour engendrer l’existant. La cosmogonie du big bang ne fait pas exception puisque nos savants ont imaginé un temps de l’explosion créatrice, un big bang tel un fiat lux, à partir duquel l’univers en expansion se déploie.
Toute autre est l’idée d’un univers incréé et éternel, sans début ni fin dont le dynamisme interne est alimenté par la création des étoiles et la constitution consécutive de galaxies qui naissent et meurent selon un cycle perpétuel. Cela suppose de repenser le modèle même de constitution des étoiles qui surgiraient de l’espace-substance et non par effondrement d’une matière déjà présente issu du big bang originel. Ici aussi une véritable révolution copernicienne devrait être opérée par les scientifiques pour abandonner leur conceptions sur l’astrogenèse pourtant si finement mathématisées par de vénérables prix Nobel. Ici, les conséquences seraient incalculables pour la communauté des physiciens qui verrait les travaux d’éminents confrères réduits à néant et une suspicion générale s’étendre quant aux pouvoirs de vérité de la science jusqu’alors temple du savoir vrai. Comme l’Église du temps de Galilée et de Bruno, on peut craindre que cette fois, ce seront  les physiciens eux-mêmes qui interdiront l’émergence d’une science nouvelle.

4 – L’éternel retour d’une espèce : l’homme
Giordano Bruno avait déjà imaginé que le vaste univers pouvait être peuplé d’autres types d’humains et que notre espèce terrienne n’était pas l’unique œuvre du créateur divin. Mais une telle occurrence suppose  que le travail de l’évolution partout et toujours aboutisse au même résultat à savoir l’émergence d’une espèce dominante ayant vaincu toutes les difficultés de la sélection naturelle. Cela voudrait dire plus fondamentalement que « de toute éternité » l’évolution à un SENS, que l’humanoïde n’est pas le produit du hasard, que la nature VEUT l’espèce la plus efficace, la plus intelligente et qu’elle se donne toute la durée nécessaire, à chaque tentative, pour aboutir au même résultat. Et ainsi, paradoxalement, dans ce grand vide sidéral où l’homme semble perdu, il trouverait enfin sa raison d’être puisqu’il ne serait pas un accident de la nature mais serait le point d’aboutissement de celle-ci. De toute éternité, la nature cherche à s’aboutir comme « pensée d’elle-même » à travers l’Esprit qu’elle engendre. Il a donc existé une infinité d’humanités dans l’infinité des temps et il en existera une infinité d’autres. L’homme n’est pas unique mais multiple, son destin à chaque fois est celui d’accomplir le projet de perfectionnement de la nature. Ainsi pensé, le destin de notre humanité terrestre est un peu moins tragique que sa solitude dans l’immense univers le laisserait supposer.

jeudi 7 juin 2018

26 - MEGALOMANIE ASTRONOMIQUE

Il faut une sacrée dose de mégalomanie pour penser qu’on puisse maîtriser par la connaissance la naissance de la TOTALITE d’un seul (voire de plusieurs) univers dont on n’arrive même pas à mesurer la masse dont la valeur dépasse notre entendement avec ces milliards de milliards de galaxies comportant des milliards d’astres ! La volonté de puissance de la science trouve ici son expression la plus extrême. Quoi de plus jouissif en effet que de s’imaginer à la place du démiurge pour décrire la façon dont il a créé le monde. A l’aide initiale de la métrique d’Einstein on va lancer les équations à la conquête de vérité pour décrire  le « type » d’univers plat , en courbe, ou revenant sur lui-même, en expansion plus ou moins accélérée ou ralentie etc…

Nous n’allons pas dénoncer une fois de plus cette stupidité qu’est le big bang qui suppose une matière sortie du néant ni comment la matière/énergie de ces milliards de trillions d’étoiles a bien pu se trouver concentrée en un temps et espace unique pour ensuite se disperser, phénomène de fiat lux dont la monstruosité échappe au cerveau le plus aguerri à imaginer l’impensable.

Non, nous voulons attirer simplement l’attention sur la PRÉTENTION des scientifiques à discourir sur la TOTALITÉ de l’univers, à vouloir penser un modèle de genèse dont, par définition, ils ne pourront jamais démontrer la véracité ; et comme il impossible d’en faire des expériences, on pourra se livrer à toutes sortes de suppositions les plus fantaisistes qu’autorisent pour beaucoup leur statut de physicien ayant pignon sur la grande avenue illuminée de la science officielle.

Le problème ici est enraciné dans ce mythe de la création du monde que nos astrophysiciens, comme ces multiples peuplades, ne font que poursuivre à l’aide des concepts et moyens de notre époque, cad les mathématiques.  C’est l’idée multimillénaire que l’univers a été engendré « un jour », idée calquée sur le cycle de la vie qui suppose que tout ce qui existe précède d’une naissance à partir d’un autre que soi. Mais l’univers, en tant principe premier a partir duquel toute naissance est possible, ne peut être lui-même créé par un autre principe créateur qui lui serait antérieur. Il faut bien que qu’existe un ordre immuable et éternel pour que le cycle naissance/mort de la matière soit possible. Le principe premier de la création ne peut lui-même faire l’objet d’un cycle.

Dés lors, si la TOTALITÉ de la matière universelle n’a pu subitement surgir un jour du néant, ce qui né et disparait ce n’est pas l’univers dans son intégralité mais les étoiles et galaxies. Ces naissances et morts peuvent parfaitement s’observer si nous sortions enfin de ce  paradigme historique et mégalomaniaque de la genèse GLOBALE d’un univers.