Lorsqu’on traite des
concepts de temps ou d’éternité nous devons savoir de quoi on parle et plus précisément à quels objets nous nous referons
qui ont les propriétés « d’être dans le temps « ou « d’être dans
l’éternité ». Nous devons en effet cesser de raisonner dans l’abstrait et
seuls les objets du réel sont susceptibles d’entrer dans le temps ou
l’éternité.Si nous nous contentons « en pensée » d’imaginer ce qu’est
le temps ou l’éternité nous passons à côté de leur essence. Cette abstraction conduit
à considérer l’éternité comme un succédané du temps, comme un temps qui se
prolonge indéfiniment, comme des espaces-temps
qui mis bout à bout constituent une ligne infinie. Temps et éternité sont soit
confondus – le temps est un moment de l’éternité – soit opposé : le temps
est ce qui ne dure pas toujours, ce qui n’est pas éternel.
Pour ne pas tomber dans
cette confusion ou cette opposition, pour rechercher les essences propres du
temps et de l’éternité, nous devons nou reférer au réel en recherchant les
objets dont nous pouvons dire qu’ils sont fondamentalement temporels ou
éternels. Il s’agit en premier de savoir ce qui distingue un objet soumis au
temps d’un objet éternel. Le temps se définit par une durée comprise entre un
début et une fin. Inversement, l’éternité c’est une durée qui EST joujours qui n’a ni début ni fin. Le
temps suppose une parution – une naissance – et une disparition –ou une mort.
Un objet éternel ne peut donc naître ni disparaître, sa propriété est donc
d’avoir toujours été et de devoir toujours être sans jamais être né, être
incréé.
Nous avons démontré sur
nos sites, dans nos livres et articles qu’un seul étant physique répondait aux
exigences de l’être éternel et il s’agit de la substance de l’espace ou
prématière. Celle-ci est en effet incréée, permanente, amorphe, totalement
continue indescriptible par une quelconque géométrie puisque sans forme et
occupant tout l’espace qu’elle constitue. Dés lors la distinction entre la susbtance
de l’espace et la matière va donner un corps de réalité à la distinction
entre le temps et l’éternité. Il est désormais impossible de penser l’éternité
comme la succession du temps puisque celui-ci est releve de l’existence des
étant matériels qui implique trois moments : naissance, existence,
disparition. L’éternité de la matière ne
eut se concevoir que comme une succession de
ces cycles temporels et qui sont disposés – si l’on peut dire – dans ce
continuum absolu qu’est l’éternité.
Ce continuum absolu, c’est
un objet physique, la substance de l’espace à partir de laquelle la matière
pourra être extraite et paraître dans le temps. Tout se passe comme si le temps
devait s’extraire de l’éternité pour que
l’existant soit.
Comme on le constate,
pour accéder à l’essence profonde de la distinction entre le temps et
l’éternité, on ne peut se contenter d’une approche abstraite et désincarnée, il
faut nous référer à la réalité des objets physiques qui seuls peuvent éclairer
notre démarche.