mercredi 20 novembre 2019

42 – TEMPS, ETERNITE ET SUBSTANCE DE L’ESPACE (3)



Lorsqu’on traite des concepts de temps ou d’éternité nous devons savoir de quoi on parle et plus précisément à quels objets nous nous referons qui ont les propriétés « d’être dans le temps «  ou « d’être dans l’éternité ». Nous devons en effet cesser de raisonner dans l’abstrait et seuls les objets du réel sont susceptibles d’entrer dans le temps ou l’éternité.Si nous nous contentons « en pensée » d’imaginer ce qu’est le temps ou l’éternité nous passons à côté de leur essence. Cette abstraction conduit à considérer l’éternité comme un succédané du temps, comme un temps qui se prolonge indéfiniment,  comme des espaces-temps qui mis bout à bout constituent une ligne infinie. Temps et éternité sont soit confondus – le temps est un moment de l’éternité – soit opposé : le temps est ce qui ne dure pas toujours, ce qui n’est pas éternel.
Pour ne pas tomber dans cette confusion ou cette opposition, pour rechercher les essences propres du temps et de l’éternité, nous devons nou reférer au réel en recherchant les objets dont nous pouvons dire qu’ils sont fondamentalement temporels ou éternels. Il s’agit en premier de savoir ce qui distingue un objet soumis au temps d’un objet éternel. Le temps se définit par une durée comprise entre un début et une fin. Inversement, l’éternité c’est une durée qui EST joujours qui n’a ni début ni fin. Le temps suppose une parution – une naissance – et une disparition –ou une mort. Un objet éternel ne peut donc naître ni disparaître, sa propriété est donc d’avoir toujours été et de devoir toujours être sans jamais être né, être incréé.

Nous avons démontré sur nos sites, dans nos livres et articles qu’un seul étant physique répondait aux exigences de l’être éternel et il s’agit de la substance de l’espace ou prématière. Celle-ci est en effet incréée, permanente, amorphe, totalement continue indescriptible par une quelconque géométrie puisque sans forme et occupant tout l’espace qu’elle constitue. Dés lors la distinction entre la susbtance de l’espace et la matière va donner un corps de réalité à la distinction entre le temps et l’éternité. Il est désormais impossible de penser l’éternité comme la succession du temps puisque celui-ci est releve de l’existence des étant matériels qui implique trois moments : naissance, existence, disparition. L’éternité de la matière  ne eut se concevoir que comme une succession de  ces cycles temporels et qui sont disposés – si l’on peut dire – dans ce continuum absolu qu’est l’éternité.

Ce continuum absolu, c’est un objet physique, la substance de l’espace à partir de laquelle la matière pourra être extraite et paraître dans le temps. Tout se passe comme si le temps devait s’extraire de l’éternité  pour que l’existant soit.
Comme on le constate, pour accéder à l’essence profonde de la distinction entre le temps et l’éternité, on ne peut se contenter d’une approche abstraite et désincarnée, il faut nous référer à la réalité des objets physiques qui seuls peuvent éclairer notre démarche.