mardi 11 juin 2019

41 - LE PRINCIPE DE Stabilité de l’univers


 
Ce qui existe est soumis à des lois physiques qui commandent son paraître et maintiennent son individuation selon une durée.

Cependant, il n’en peut être de même de la substance de l’espace éternelle puisque son paraître n’a pu dépendre d’aucune procédure d’émergence. Son (être-là)* est absolument nécessaire: la substance de l’espace n’a pu trouver antérieurement refuge dans un autre lieu que l’espace lui-même, dans aucun néant précédant son être-là. Aussi, RIEN ne saurait être avant l’espace-substance lui-même car il semble dans la logique du monde que le lieu du phénomène doive être avant ce phénomène.

N’ayant pas de cause originelle, la substance de l’espace n’obéit ni n’est soumise à aucune loi causale. Tout au contraire, c’est à partir de sa seule et unique propriété éternelle (la densité absolue) que vont dériver toutes les autres lois de l’univers.

Par (l’être-là) d’une substance immuable, nous sommes assurés d’une stabilité de l’Univers, d’un repos à partir duquel le mouvement est rendu possible : sans définition d’un état de repos fondamental, on ne peut définir le principe du mouvement.

Dès lors s’ouvre à la connaissance la première loi physique, celle qui permet le passage du repos au mouvement et par conséquent de (l’être-là) inerte et informe de la substance de l’espace à l’étant individualisable,  de (l’être-là) à l’existant. Cette première loi est celle qui commande la vitesse invariante et absolue de la lumière et qui a pour cause la densité de l’espace substance.

Du principe fondamental d’immutabilité de l’Univers prématériel dérive ceci que les constantes essentielles qui commandent les lois de la matérialité sont elles-mêmes immuables et que nous ne saurions constater les fluctuations de celles-ci. Ainsi la vitesse de la lumière ne peut varier puisqu’elle résulte de la densité absolue d’un milieu qui est celui de la substance de l’espace. De même, la création de particules résultant d’un changement d’état de la substance prématérielle, est-elle totalement déterminée par la densité de ce milieu. Enfin, les constantes G, h, e qui sont celles de la gravitation et de l’électromagnétisme dépendent-elles du moment cinétique des particules (spin) lequel est à relier à la vitesse de la lumière. Ainsi les constantes physiques, d’où dérivent les lois physiques, reçoivent-elles leur propriété première d’immuabilité des propriétés de l’espace-substance : l’une ne saurait varier sans que la totalité des lois de l’univers en soit bouleversées.

Aussi, comme l’espace-substance est dans son principe immobilité absolue et qu’un changement supposerait une cause totalement interne pour y introduire une variation, nulle mutation ne semble envisageable. C’est donc bien la preuve a contrario qu’il est impossible que l’espace-substance puisse évoluer : l’espace-substance qui occupe tous lieux de l’espace ne peut introduire d’autres espaces qui en modifieraient la densité ni ne peut s’étendre sur « autre chose » que lui-même.
Dès lors, de l’intangibilité de l’espace-substance on peut  conclure à l’immuabilité et éternité des lois et constantes directement dérivées de ses propriétés. Nous sommes donc assurés d’une stabilité absolue et d’une présence éternelle d’un univers.

*Nous mettons (être-là) entre parenthèses pour indiquer que la substance de l’espace n’a pas le même statut d’existant que la matérialité individualisée