lundi 30 décembre 2019

45 - DE L’IMAGINAIRE EN PHYSIQUE



CITATION

Paul Dirac suggéra que l'on considère le vide quantique non comme un milieu désertique, mais comme une mer d'électrons de profondeur infinie où chaque électron occuperait un niveau d'énergie propre, s'étalant sur une échelle allant de l'infini négatif jusqu'à une certaine valeur maximale. Cette valeur maximale étant considérée comme le « niveau de la mer », autrement dit l'état fondamental, le zéro de l'énergie qui est la base pour définir toutes les autres.
Lorsqu'on fournit de l'énergie au vide sous la forme d'un photon P (d'énergie égale à deux masses électroniques), une paire de positron-électron est créée pendant une durée de vie très courte (10-21 seconde), correspondant respectivement à un état vide dans l'énergie négative soit « trou dans la mer » et à un état d'énergie positive rempli.
Ce paisible « océan électronique » reste virtuel et indétectable tant que rien ne le perturbe ; cependant des fluctuations d'Énergie du vide peuvent être mises en évidence dans certaines circonstances, par exemple lorsqu'un Photon d'énergie 2Mc² (où M est la masse d'un électron) rencontre un Atome qui émettra au moment de l'impact une paire électron- Positron (Figure 2) ayant pour durée de vie 10-21 seconde, ceci en accord avec les solutions des équations du Principe d'incertitude de la Mécanique quantique.
Un « trou » dans l'énergie négative de la Mer de Dirac, c'est-à-dire une absence d'énergie négative, correspond à un état d'énergie positive rempli, les deux états se convertissant respectivement en une paire positron-électron lors d'une fluctuation d'énergie du vide.

COMMENTAIRES

Voilà ci-dessus le texte le plus surprenant de toute l’histoire de la physique moderne, celui qui ouvre les vannes au délire imaginatif des scientifiques, qui autorise toutes sortes de dérives conceptuelles et qui a conduit lentement cette science du réel qu’est la physique à perdre pied avec son objet propre.
De quoi d’agit-il ? Dirac considère le vide « comme une mer d'électrons de profondeur infinie où chaque électron occuperait un niveau d'énergie propre ». Un trou dans l’énergie négative de cette mer correspondrait à un électron positif réel, l’autre état (le trou rempli !) devenant un positron. Le vide est ainsi conçu comme une réserve illimitée d’énergie négative d’où peuvent surgir de la matière bien réelle, comme des particules virtuelles éphémères.
Les questions fondamentales sont alors les suivantes : quelle est la réalité physique d’une mer d’énergie ? Comment « quelque chose «  que l’on nomme énergie peut-il bien fluctuer ? Comment ce néant d’être qu’est le vide peut-il se transmuer en particules ? Ce vide est rempli d’énergie, mais l’énergie a-t-elle une quelconque réalité sous forme d’un objet physique ? Or ce vide plein d’énergie agit et réagit, produit des particules et peut être perturbé. On ne comprend pas très bien où se trouve le vice du raisonnement, ou plutôt on le comprend très bien : il suffit d’user de E=mc², de l’équivalence masse-énergie pour opérer le tour de passe-passe. Cette énergie remplissant le vide de l’espace se transforme chaque fois en particule de sorte que le vide reste vide d’objet physique réel afin qu’on puisse y circuler sans résistance ( car on ne pourrait guère se baigner dans une mer remplie de positrons réels) mais reste disponible pour susciter des paires de particules. On aura compris que ce tour de prestidigitation naturel est permis par l’ambiguïté fondamentale portant sur la notion d’énergie.
Et en effet, pour que le vide puisse être considéré comme l’état d’énergie la plus basse d’un système, il faut que cet état transcrive la situation d’un objet physique. Car l’énergie en tant que telle ne peut ni agir ni réagir, l’énergie c’est l’expression de l’état du mouvement d’un phénomène physique. L’énergie n’existe pas indépendamment d’un objet en mouvement elle est la mesure de sa quantité de mouvement.
Dés lors, la mer d’énergie négative de Dirac ne saurait EXISTER comme pure énergie mais doit se penser comme un objet physique réel, être définie avec ses propriétés qui lui autorise l’action et la réaction et  la possibilité même d’un changement d’état en particule – car la pure énergie ne peut se transformer en matière. Dés lors, si le vide n’est pas un réservoir infini d’énergie, il est alors un espace tout entier constitué d’une substance dont le mouvement peut se mesurer et se transcrire sous le vocable d’énergie.

mercredi 25 décembre 2019

44 – L’ORIGINE DE L’ENERGIE UNIVERSELLE


Nous avons maintes fois attiré l’attention sur la mécompréhension chez les physiciens d’un concept qui semble aller de soi : l’énergie. Qu’est-ce donc que l’énergie sinon le «  ce «  qui active le mouvement. Et là où nous trouvons du mouvement, nous découvrons de l’énergie. Pourtant, la réciproque ne semble pas vraie pour beaucoup : là où nous trouvons de l’énergie nous n’y rencontrons pas - pour certains - du mouvement. Et c’est ainsi qu’il serait possible de stocker de l’énergie comme on stocke des conserves  et on parle d’énergie potentielle de gravitation voire d’énergie du vide. L’énergie est alors conçue comme un fluide qu’on peut mettre en réserve : le lien entre énergie est mouvement est rompu. Or il va de soi que cette énergie ne peut se manifester et se mesurer que par et dans le mouvement…

Or qu’en est-il de l’énergie de masse de la relativité ? Nous apprenons qu’une masse « conserve » de l’énergie qu’elle peut restituer lors que son annihilation. Cette restitution s’effectue au moyen de deux photons. De là il fut conclu que ces photons « sont » de l’énergie. Or nous avons bien un objet physique réel et visible qui est en mouvement et non pas de la « pure énergie » Le mystère est  de savoir COMMENT une particule au repos peut conserver l’énergie de ces deux photons en mouvement.
Il nous faut revenir aux conditions de création de la particule. Celle-ci est elle-même issue d’un photon créateur ou plus exactement une particule et son antiparticule sont créées dans le même temps






L’énergie du photon créateur est alors  scindée en deux et le mouvement rectiligne du photon se transforme en deux mouvements de rotation. C’est donc l’énergie de ce mouvement qui est conservée par la masse pour antant qu’elle conserve son mouvement de rotation ou spin. Dés lors la la particule demeurera en « vie » tant qu’elle sera en rotation sur elle-même. Nous avons affaire ici à un curieux phénomène dénoncé par la théorie à savoir : la présence d’un mouvement perpétuel entretenu par aucune énergie externe. Et en peut-il être autrement ? Que se passerait-il si le mouvement de rotation diminuait avec le temps ? Il faut pour cela comprendre le principe physique de l’annihilation entre particule et antiparticule.


Ce qui est la cause de l’annihilation est la cessation du mouvement  de spin - par fusion – des deux particules.Si la vitesse de rotation de la particule diminuait avec le temps par frottement sur la substance de l’espace, celle-ci ne tarderait pas à s’annihiler. La conservation de l’énergie – et donc de la rotation de spin en l’état – est donc fondamentale pour assurer la survie de la particule et partant de l’équilibre de toute la matière universelle. L’Être de la matière, la présence de  l’univers à lui-même implique qu’il soit alimenté par une énergie permanente. Le mouvement perpétuel est donc une nécessité ontologique à l’existence des mondes.
Ainsi, l’énergie universelle a pour origine le mouvement de spin permanent des particules. Mais à côté de celle-ci nous devons noter l’existence d’une énergie de nature totalement différente à savoir celle issue des mouvements de gravitation. En effet, l’attraction entre deux corps trouve son origine dans la pression qu’exerce sur eux l’espace substance sur le mode de l’effet d’écran ( voir nos travaux sur le sujet).
Ainsi, nous  avons  repérer deux sources uniques de l’énergie universelle, à savoir l’énergie de spin des particules et celle de l’effet d’écran de la gravitation. Tenter d’unifier ces deux sources ( ou ces forces) comme le tentent les théoriciens d’aujourd’hui est donc peine perdue puisque leurs causes et leur modes de fonctionnement sont radicalement différents.


ps : à noter que si nous parvenions à stopper la rotation de spin des particules  pour un coût moindre leur annihilation serait une source illimitée d'énergie.

mardi 10 décembre 2019

43 - POURQUOI CE QUI AURAIT PU NE PAS ÊTRE, EST.

         I - NEANT LOGIQUE ET NEANT PHILOSOPHIQUE

L’être est, le néant n’est pas ou plus exactement n’est plus. Et en effet, on ne peut penser le néant que relativement à  l’être qui a disparu. Hors cette occurrence le néant n’a aucun sens et ne saurait cohabiter avec l’être comme présence. Et il ne peut être dit qu’à partir d’une position d’être. Dès que l’être Est, le néant s’absente.
L’un des définitions du  néant est d’être  le contraire, le négatif, de l’être : il est le « ce » qui n’a pas de substance, pas d’existence, ni de temps/durée : le néant n’est pas, n’a pas de réalité

I -  Si le rien n’est pas, il est inutile d’en parler davantage puisque le rien n’a pas d’existence. Ce qui n’a pas d’existence est le néant. Le rien du néant s’oppose donc  à la chose qui est.  L’être de la chose est,  pour autant que le néant ne soit pas.
Mais qu’est-ce que veut dire que le néant « n’est pas » ?  Le néant ne peut émarger à l’Être et cette expression, «  le néant n’est pas » ne devrait pas pouvoir s’écrire. Cela est d’autant plus vrai que le néant ne peut se dire qu’à partir d’un existant qui le pense et qui l’imagine comme néant. Au vrai, la pensée peut se représenter le concept du néant mais ne peut le présenter.
Ainsi donc le néant ne peut avoir une quelconque réalité physique, il ne peut s’incarner dans aucune substance. Il s’agirait finalement d’une catégorie logique de la pensée : le néant logique est le contraire, le négatif de l’être. Il permet de fonder le principe de non contradiction.

2 -  Reprenons le raisonnement : Le rien  s’oppose à l’existant avons-nous dit. Une naissance, quelque chose, quelqu’un  qui n’était pas surgit et semble provenir du néant. Pareillement pour celui qui  n’est plus  et qui disparaît dans un néant. Le surgissement, la naissance, la disparition, la mort, tout semble surgir du néant puis le rejoindre.  L’assemblage d’atomes qui constituait un étant, un  homme se défait. Il ne reste rien de ce qu’ils furent : ils ont rejoint le non-lieu du souvenir : le néant.

Un être pour exister comme étant doit cesser « de ne pas exister » c.à.d. surgir d’un néant  qui n’a pas de lieu, aucune réalité et qui a pourtant une utilité philosophique : celle de permettre à l’être d’être ; nous dirions ;  sans le néant l’être ne pourrait pas être de même que la nuit n’aurait aucun sens sans le jour : si la nuit n’était pas, si le jour toujours « est »  nous ne saurions pas que le jour est jour. C’est donc la nuit qui donne son sens et sa façon d’être au jour : en se distinguant, non pas en opposant mais en différant de la nuit.  La nuit reste en quelque sorte « ajointer » au jour, elle doit s’absenter pour laisser le jour être.

De même, le néant doit se retirer pour laisser paraître l’être. Le retrait du néant est le mode du paraître de l’être sans pour autant que l’être  puisse s’en extraire puisque l’être n’a pas pour lieu d’origine le néant. Le statut du néant est lié à celui de l’être temporel qui doit cesser d’être à la différence d’un être éternel qui n’a jamais surgit ni ne peut disparaître. Pour qu’il y ait naissance, création, il faut tout simplement que l’étant qui surgit n’ait jamais existé, qu’il émarge au néant avant d’être.
S’il n’y avait pas le néant l’Etre ne pourrait pas s’en distinguer. Le propre d’un étant qui entre dans le temps d’une existence est d’apparaître sous le signe du disparaître. L’être d’un étant est donc situé entre deux néants, celui qui précède son être et celui de sa disparition.

L’être est, le néant n’est pas ou plus exactement n’est plus. Il n’est plus sans jamais vraiment avoir été. Il semble qu’on ne puisse penser l’Etre que relativement au néant qui a disparu. Hors cette occurrence le néant n’aurait aucun sens et ne saurait cohabiter avec l’être comme présence. Dès que l’être Est, le néant s’absente. « Là où » le rien « était » de l’être apparaît.

Le néant ne forme pas seulement une catégorie logique avec l’être dont il serait le négatif mais fonde et justifie l’être en ce que la présence peut s’affirmer comme «  ce qui aurait pu ne pas être » La question, pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien deviendrait : pourquoi ce qui aurait pu ne pas être Est.
La possibilité de la disparition est donc un mode de l’être et un renforcement  des justifications de  la présence.