dimanche 22 octobre 2017

15 – LA CONTRADICTION FLUIDITE /RIGIDITE DE LA PREMATIERE


S'il y a bien une contradiction absolument réfutée par notre esprit cartésien c'est bien celle des propriétés de la prématière à la fois absolument rigide et extrêmement fluide de sorte que les corps puissent s'y mouvoir sans rencontrer de résistance. Nous nous retrouvons dans la même situation de blocage culturel qu’à l’époque d’Aristarque de Samos (voir article N°10) où la Terre ne pouvait être que le centre de l’univers pour justifier la chute des corps. C’est que nous sommes habitués à nous mouvoir dans l’espace que nous considérons comme vide et de nulle résistance et d’autre part, nous savons qu’une onde se propage d’autant plus vite que le corps matériel est plus dense. Dès lors, si la lumière se propage à la vitesse inouïe de 299792 km/s c’est que l’espace dans lequel l’onde se propage doit être immensément dense, ce qui est contradictoire avec l’expérience de fluidité que nous en avons.

Pour échapper à cette contradiction Einstein mis en place son espace-temps d’essence mathématique dont la fonction est de courber la trajectoire de la lumière en proportion de la densité des masses de matière. La question du « support » des ondes est donc évacuée et n’existe plus que le vide dont on décida qu’il serait l’état de la plus basse énergie et le lieu de parution de phénomène tel que les particules virtuelles. Nous en sommes toujours là puisque la physique refuse toujours d’affronter cette contradiction en rendant inconciliable les propriétés de l’espace et celles de la matière et plus exactement en plaquant les propriétés de la matière sur celles de l’espace.

En effet la doctrine en physique s’en tient avec rigidité au principe : seul un corps de matière très très dense est susceptible de transporter des ondes à la vitesse C. On considère que l’espace est de même nature que la matière pour lui interdire toute originalité DIFFERENTE. On reste incapable de penser la nature spécifique de l’espace hors celle de la matière. Penser l’espace à partir de lui-même suppose qu’on l’envisage  tout autrement  que la matière et notamment, en tant qu’espace qui occupe TOUT l’espace, qu’il ne puisse pas être constitué d’éléments et donc qu’il soit absolument uniforme, sans « trous » ni distance le séparant de lui-même. Si par ailleurs il doit servir de support aux ondes EM, qu’il puisse ainsi onduler, il faut qu’il existe comme objet physique et donc qu’il soit constitué d’une substance, laquelle ne saurait être  la matière.

Cette substance que nous nommerons prématière occupe tout l’espace de sorte qu’on ne peut distinguer contenu et contenant.  Prématière et matière sont donc des substances assez radicalement différentes et leurs propriétés ne sauraient être identiques. Il nous est ainsi interdit de plaquer les caractéristiques de l’une sur l’autre mais on peut seulement envisager les rapports de proximité qu’elles entretiennent. L’espace-substance est alors le lieu où se positionnent les corps et rend le mouvement possible. En effet en l’absence d’espace, la séparation entre éléments n’est pas envisageable, la matière serait totale compacité, elle n’aurait pas de lieu pour se situer et a fortiori le principe du mouvement ne pourrait pas s’exercer.

Comme on le constate, l’espace ne peut pas être traité comme la matière et encore moins comme un vide sans effectivité mais doit au contraire être considéré selon ses propriétés particulières, comme un objet physique à part entière. Il doit permettre le positionnement des corps mais aussi leur déplacement. Or, si l’espace se compose d’une substance – la prématière – celle-ci doit opposer une certaine résistance et comme toute résistance être proportionnelle à la vitesse d’un corps. L’opposition est faible aux petites vitesses et ne cesse donc de croître jusqu’à atteindre une limite. Car en effet, si l’espace n’opposait aucune résistance, une simple chiquenaude propulserait un corps à une vitesse infinie. L’espace doit donc pouvoir A LA FOIS permettre des translations sans grande résistance et interdire la vitesse infinie. Cette double condition suppose que la prématière soit A LA FOIS très ténue pour autoriser le mouvement et dotée d’une grande rigidité de sorte que la vitesse limite soit indépassable. Lorsque cette limite est atteinte, il se produit un changement d’état à l’origine de la création de matière.

Quelle serait la cause de cette grande rigidité de la prématière ? Nous avons vu que l’espace ne pouvait être constitué d’éléments séparés, que la substance le composant est absolument uniforme et que par conséquent un ébranlement en son sein ne parcourait aucune distance d’un élément à l’autre ;  cette transmission est ainsi instantanée, l’onde se met en mouvement immédiatement sur toute sa distance, C. Dès lors, cette rigidité de la substance de l’espace autorise le déplacement des ondes à cette vitesse inouïe, inenvisageable pour la matière pour la simple et bonne raison que leurs propriétés physiques sont DIFFERENTES.

Double constat de cette rigidité donc tant par l’existence d’une résistance ultime à C mais aussi par la vitesse de propagation des ondes. Cependant cette rigidité n’est pas contradictoire avec l’extrême ténuité du milieu puisque la résistance de la prématière est simplement progressive, ce qui implique qu’on parte d’un état de plus basse résistance pour atteindre son état limite. Cette fluidité se démontre également par l’infime quantité d’énergie nécessaire pour la création d’une onde, soit la constante h (6.626E-34 j.).

En définitive, il serait plus avisé de partir des propriétés de la substance de l’espace pour qualifier celles de la matière puisque nous savons que toute matière a pour origine un changement d’état de cette prématière. Il faut et il est nécessaire qu’existe DEUX états d’une même substance pour que le cycle de la matière puisse être envisagé de sorte que celle-ci ne puisse surgir d’un néant où d’une hypothétique et évanescente « réserve » d’énergie.

7 commentaires:

  1. Bonjour Mr MICALEF.

    Je continue mes questions, puisque vous m'y invitez (et j'en aurais encore d'autres, si vous le permettez)

    Je voudrais revenir tout d'abord, sur le schéma des origines. Vous dites que tout vient de l'espace, qui est "incréé et éternel" et dont la substance fait office de "prématière".
    Je comprends que la prématière (incréée et éternelle) n'est pas la matière (créée et temporelle). Puisque la matière est temporelle, elle est donc bien apparue "un jour"; il y a donc bien eu "acte de création" de la part de la prématière.
    C'est ainsi que je comprends les choses. Aussi loin que l'on remonte "dans l'infini des temps", il y a bien eu une première apparition de la matière, il y a bien eu un commencement ...
    Or, pour qu'apparaisse de la matière, telle que nous la connaissons, vous dites qu'il faut un "ébranlement de la prématière" par un choc. Mais d'où vient ce premier choc ? Interne ou externe à la prématière ?
    La création de matière, pour vous, est continue comme je crois le comprendre (pas de "big bang"), cela signifie-t-il que ces "chocs" sont continuels ? D'où tirent-ils leur énergie ?
    Si je résume les choses ainsi, qu'est-ce que je n'ai pas compris ?

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    1. Il n'y a pas eu de commencement de création de matière. Celle-ci surgie du cœur des étoiles par onde de choc au sein de la prématière. Le cycle création/destruction est aussi éternel que la présence de la prématière. L'onde choc interne à la prématière a pour origine une compression interne due au surcroit de matière qui fait retour. Tout ceci est expliqué longuement sur mon site.

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  2. Merci. Je vais chercher ce point sur votre site.
    Un autre point pas clair à mes yeux : comment la substance de l'espace permet-elle aux ondes EM de circuler, dans la mesure où, étant homogène, elle n'est pas composée de parties, atomes ou de molécules, pouvant s'agiter au passage d'une onde ?
    Qu'est-ce qui se déforme ?

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  3. Il ne faut pas raisonner sur la prématière à partir des propriétés de la matière. La déformation des ondes est donc d'autant plus aisée qu'il n'y a pas de masse et de liaisons moléculaires pour résister à l'impulsion.

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  4. Merci, mais pas évident pour un non-initié !

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  5. Bonjour, M. MICALEF.
    Je voudrais faire porter ma question d' aujourd'hui sur le spin.
    Vous le définissez comme un mouvement de rotation de la particule sur elle-même à la vitesse de la lumière. Vous le qualifiez même de : " mouvement perpétuel".
    Je me demande ce qui fait que ce mouvement se perpétue ainsi. Ne devrait-il pas, au contraire, perdre rapidement de la vitesse ?
    D'abord, j'ai cru comprendre que la vitesse de la lumière était la vitesse maximale permise par la substance de la matière aux ondes. Or la particule n'est plus une onde. Je sais bien que doit s'y ajouter, sans doute, un effet d'inertie. Ensuite, il y a des effets de frottement et d'entraînement de la substance de l'espace, avec émission de chaleur, donc de photons... Autant de raisons qui devraient faire que le spin perde relativement rapidement de sa vitesse.
    Là encore, pouvez-vous m'expliquer ce que je ne comprends pas ?

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    1. La valeur du freinage de la prématière (h) relativement à la vitesse de rotation (c) est insignifiante. Pour continuer à exister la particule doit garder intacte sa vitesse car l'énergie (mouvement) est conservée par la masse. S'i y a freinage, la particule serait annihilée...

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