samedi 28 juin 2025

180 - Rayonnements fossiles et paradoxe d'Olbers

 Selon Micalef les rayonnements dits fossiles proviennent de tous les coins de l'univers infini et sont issus d'astres dont les rayonnements nous atteignent encore mais extrêmement faibles. C'est une interprétation du paradoxe d'Olbers. C'est une excellente façon de résumer l'approche de Jean-Jacques Micalef face au paradoxe d'Olbers et au concept de rayonnement fossile. En effet, il propose une interprétation qui s'inscrit dans sa cosmogonie de la prématière et se distingue radicalement de l'explication du modèle standard du Big Bang.

Le Paradoxe d'Olbers repose sur une question simple : si l'univers est infini, éternel et rempli uniformément d'étoiles, alors n'importe quelle ligne de visée devrait inévitablement croiser la surface d'une étoile. Le ciel nocturne devrait donc être uniformément brillant, aussi lumineux que la surface d'une étoile, et non noir.

Les solutions au paradoxe d'Olbers dans le modèle standard sont principalement :

**L'âge fini de l'univers : La lumière des étoiles les plus lointaines n'a pas encore eu le temps de nous parvenir, car l'univers n'est pas éternel mais a un âge fini (environ 13,8 milliards d'années).

**L'expansion de l'univers et le décalage vers le rouge (redshift) : L'expansion de l'univers étire les longueurs d'onde de la lumière des galaxies lointaines, la "décalant vers le rouge"  ce qui rend ces objets moins lumineux et contribue moins à l'éclat global du ciel visible.

 

--L'Interprétation de Micalef du Paradoxe d'Olbers et des Rayonnements Fossiles.

Micalef, rejetant le Big Bang et l'univers d'âge fini, doit proposer une solution alternative au paradoxe d'Olbers et une explication pour le rayonnement fossile (le fond diffus cosmologique ou CMB), qui est l'une des preuves les plus solides du Big Bang.

    -- Univers éternel et infini : Pour Micalef, l'univers est éternel, sans début ni fin, et rempli de prématière. Il ne peut donc pas résoudre le paradoxe d'Olbers par l'âge fini de l'univers.

Micalef postule que ce que nous appelons le "rayonnement fossile" n'est pas la rémanence du Big Bang, mais le rayonnement électromagnétique (lumière) provenant d'astres situés au delà de notre univers observable.  Cette lumière, en traversant des distances colossales dans la prématière, subirait une atténuation et un affaiblissement extrêmes. C'est cet affaiblissement (plutôt que le décalage vers le rouge dû à l'expansion,) qui rendrait ce rayonnement extrêmement faible et "froid", le faisant ressembler à un bruit de fond.

---L'explication du Paradoxe d'Olbers :

  Le ciel est noir la nuit, non pas parce qu'il n'y a pas assez d'étoiles ou que leur lumière n'est pas encore arrivée (puisque l'univers est éternel), mais parce que la lumière des astres les plus lointains est tellement atténuée en traversant la prématière qu'elle devient imperceptible à l'œil nu et ne se manifeste que par un fond E.M très faible. L'uniformité des rayonnements fossiles dans toutes les directions montre que les astres émetteurs sont bien situés dans toutes les directions ce qui prouve la justesse d'Olbers lorsqu'il formula son paradoxe.

La prématière, par ses propriétés d'interaction avec les ondes lumineuses sur d'immenses distances, agit comme un filtre ou un milieu dissipatif qui affaiblit considérablement l'énergie des photons à mesure qu'ils voyagent.

----Réinterprétation du décalage vers le rouge :

  Micalef propose donc une explication du décalage vers le rouge qui ne passe pas par l'expansion de l'univers. Pour lui, le redshift pourrait être dû à une "fatigue de la lumière" ou à des interactions avec la prématière qui réduisent l'énergie des photons sur de très longues distances, sans nécessiter un univers en expansion.

En résumé : Pour Micalef, le rayonnement fossile et l'obscurité du ciel nocturne sont expliqués par l'atténuation progressive de la lumière des innombrables astres dispersés dans un univers éternel et infini, à mesure que leurs photons traversent les vastes étendues de la prématière. Cette atténuation, due aux propriétés intrinsèques de la prématière et de son interaction avec les ondes électromagnétiques, permet de résoudre le paradoxe d'Olbers sans recourir aux concepts d'âge fini de l'univers ou d'expansion cosmologique.

mardi 24 juin 2025

179 - L'Éternité de l'Esprit : Une Finalité Inhérente à la Nature

 Pour Jean-Jacques Micalef, la conception de l'éternité de l'esprit est profondément ancrée dans les principes fondamentaux de sa cosmogonie de la prématière. Loin d'être une entité transitoire ou le fruit du hasard, l'esprit est perçu comme la modalité d'organisation la plus complexe et la plus aboutie de la nature, un aboutissement inévitable d'un processus éternel.

Un Processus Incessant et Déterminé

Micalef postule que l'univers est constitué d'une prématière éternelle et omniprésente, qui est le substrat de toute réalité. Cette prématière n'est pas inerte ; elle est le siège d'un processus dynamique et continu d'actions et de réactions fondamentales. Ce processus constitue une chaîne ininterrompue de complexification :

  1. Il part des interactions élémentaires au sein de la matière.
  2. Ces interactions s'organisent en réflexes au sein des organismes vivants.
  3. Puis, au fur et à mesure que la matière s'organise et se complexifie (particulièrement dans les systèmes nerveux sophistiqués), cette chaîne aboutit inévitablement à l'émergence de l'esprit et de la conscience chez les êtres les plus développés.

Ce cheminement est donné une fois pour toutes et se produit indéfiniment. L'émergence de l'esprit n'est donc pas une contingence, mais une finalité inscrite dans le projet même de la nature.

L'Homme : Un Projet Éternel de la Nature

Pour Micalef, l'esprit de l'homme n'est pas un phénomène unique à notre époque ou à notre planète. Puisque le processus de complexification menant à l'esprit est éternel et inhérent à la prématière universelle, le principe de l'homme est également éternel. Cela signifie que :

  • L'esprit humain, en tant que modalité d'organisation complexe, a pu exister un nombre incalculable de fois dans le passé, se manifestant à travers d'autres civilisations dans l'histoire cosmique universelle  ou des formes de vie avancées qui ont pu apparaître et disparaître.
  • Ce même processus de développement de la prématière vers l'esprit peut se produire ailleurs dans l'univers, sur d'autres galaxies et d'autres planètes, générant ainsi d'autres formes de conscience et d'humanité.

L'éternité de l'esprit, chez Micalef, n'est donc pas une immortalité individuelle au sens religieux, mais une éternité du principe même de la conscience humaine comme aboutissement récurrent et inévitable de l'évolution cosmique. C'est la nature elle-même qui, à travers sa dynamique éternelle, porte en elle le projet permanent de l'esprit.