mardi 10 avril 2018

24 – LA RESISTANCE DE L’ESPACE EN QUESTION






Cette célèbre équation relativiste mesure l’augmentation de la masse en proportion de celle de la vitesse. De fait, il ne s’agit pas de la masse-matière, ce qui n’aurait aucun sens, mais de la masse inertielle. Nous pouvons lire cette équation de la façon suivante : l’inertie d’une masse augmente avec sa vitesse. Jusque-là, tout parait normal, sauf qu’il faut rajouter à cette inertie « classique »le coefficient relativiste 1-v²/c² . Quelle est sa signification ?  Une fraction de l’énergie du mouvement ne va plus accélérer le corps, toute l’énergie ne va pas se transformer en mouvement, mais au CONTRAIRE va le  freiner ;  de telle sorte aux approche de C cette « masse relativiste » va rencontrer un « mur » , toute l’énergie supplémentaire se transformera en résistance à son propre mouvement.

Tout se passe « comme si » la masse-matière m augmentait alors même qu’il s’agit d’une masse relativiste « composée » uniquement d’énergie, ce qu’autorise l’équivalence masse-énergie. Nous avons alors affaire à un des plus beaux tours de passe-passe théorique qui tout à la fois nous faire croire que la masse-matière augmente (ce qu’indique clairement l’écriture de l’équation) tout en affirmant le contraire, qu’il s’agit de la masse-énergie relativiste. Quelle est alors l’intention de cette habile manœuvre théorique ? C’est de trouver une justification à cette résistance au mouvement d’un corps dans un espace vide censé être sans réalité, sans effectivité.

Et en effet, si cette résistance n’existait pas, une action infime permettrait de propulser un corps à une vitesse infinie selon une distance elle-même infinie. Par cette équation, en attribuant à la masse relative une auto-résistance, Einstein interdit ainsi le mouvement infini : il existe une vitesse limite C qu’aucun corps ne peut dépasser et cette limite est interne à la masse ; une particule détient tout à la fois le principe de son mouvement et une capacité à s’autolimiter ! La matière reste en tête à tête avec elle-même, l’espace reste désespérément vide et sans action sur les corps qui le traversent.

Ainsi Einstein a-t-il enfouit dans les abymes les plus profonds ce vieux serpent de mer qu’est l’éther, ce dont la communauté des physiciens lui fut particulièrement reconnaissante. Il faut croire pourtant, que comme tout serpent de mer, celui-ci est appelé à resurgir sur le mode d’une question fondamentale : de quoi l’espace est-il plein pour ainsi opposer une résistance au mouvement en son sein et interdir ainsi une vitesse infinie ?

2 commentaires:

  1. Bonjour, Mr MICALEF.

    Je suis, justement en ce moment, en train de lire la page de votre site (http://lesnouveauxprincipes.fr/physique/3-des-nouvelles-proprietes-de-lespace) que vous consacrez à ce problème de la vitesse limite des ondes EM (299 792 km/s) dans l'espace et à sa raison.

    Puis-je vous soumettre la question de non-spécialiste que je me pose :

    Vous y expliquez que cela est dû au fait "que nous avons affaire à une substance totalement homogène qui ne se donne pas comme discontinue". Si, donc, la substance de l'espace est "monobloc", comment une onde peut-elle s'y propager, et pourquoi à cette vitesse précisément ? D'où viendrait cette élasticité éventuelle ?
    Vous l'expliquez peut-être, mais cela m'aura alors échappé ...

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  2. Merci pour votre réponse.

    Bonne journée !

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