lundi 21 février 2022

146 - La condensation problématique d’un nuage interstellaire

  L'ARTICLE

Comment fabrique-t-on des étoiles à partir du milieu interstellaire ? Avec quelle efficacité un nuage moléculaire produit-il des étoiles ? Quelles sont les grandes étapes de la gestation des étoiles ? Herschel aura pour ambition de répondre à ces grandes questions portant sur la formation stellaire.

La mutation d’un nuage moléculaire dans le milieu interstellaire en un amas d'étoiles se déroule en deux grandes phases qui restent encore très schématiques. La première est ce qu’on appelle la phase pré stellaire, au cours de laquelle le nuage moléculaire « parent » se fragmente en morceaux. Ces fragments se condensent sous l’effet d’une poussée extérieure ou de manière spontanée. On ne sait pas encore. Une condensation vient ainsi de naître dans le nuage moléculaire : une condensation pré stellaire. Les étoiles y naîtront un jour peut-être. Vient ensuite la phase protostellaire, pendant laquelle un embryon stellaire apparaît au sein de la condensation. Il grossit en dévorant une grande partie de la matière (gaz, poussière) de la condensation qui l'enveloppe. L’embryon stellaire se nourrit de son cocon. Finalement, lorsque l’embryon d’étoile a avalé une grande partie de son cocon, l’étoile se contracte, monte en température à l’intérieur jusqu'à amorcer les réactions nucléaires de fusion de l'hydrogène en hélium. Une étoile est née.

Herschel a pour ambition de répondre à plusieurs grandes questions. Comment sont générées les condensations pré stellaires ? Avec quelle efficacité un nuage moléculaire produit-il des étoiles ? La formation des étoiles est-elle un processus isolé ou interactif ? Les conditions initiales à l’origine de la fabrication d’une étoile varient-elles en fonction de la masse stellaire à atteindre ? Pour y répondre, Herschel sondera les nuages moléculaires à la recherche des condensations glacées dans lesquelles naissent les étoiles, des naines brunes aux étoiles géantes. Ces astres, en devenir, émettent de l’énergie principalement dans le domaine infrarouge submillimétrique car ils sont très froids. Plus la condensation est froide, plus sa couleur, et donc son énergie, se décale vers l’infrarouge et l’infrarouge submillimétrique. Herschel mesurera, pour la première fois, la quantité d’énergie émise par ces fragments.

G327.3-0.3, une région où se forment des étoiles massives dans la Voie Lactée à 6000 années-lumière de la Terre.
L’émission des grains de poussière du nuage moléculaire vu par le télescope spatial Spitzer dans l’infrarouge proche. Les étoiles naissent dans un nuage moléculaire où le gaz et la poussière décrivent des structures filamentaires. La zone la plus brillante est très chaude (100 à 1000°C). Les poussières sont chauffées par l’intense rayonnement UV des étoiles massives encore enfouies dans leur cocon de gaz. En dessous, on peut distinguer une zone plus sombre. Elle n’est pas vide, mais elle contient des poussières beaucoup plus froides (10 K ou -260°C). Cette poche est un réservoir de gaz froid, une condensation de gaz et de poussière, dans laquelle naîtront de nouvelles étoiles massives. Pour les détecter, il faut se décaler vers le submillimétrique, un domaine plus sensible aux basses températures et aux faibles énergies.

Commentaires :

Comme nous avions prévu, aucun nuage pré stellaire n’a été observé…pour la simple et bonne raison qu’ils n’existent pas. Le télescope Herschel vient donc confirmer nos prédictions puisque seuls deux types de nuages sont visibles : ceux chauffés pas une étoile déjà née, ceux très froids où pas l’ombre d’un réchauffement n’est en vue. POURTANT : « Cette poche est un réservoir de gaz froid, une condensation de gaz et de poussière, dans laquelle naîtront de nouvelles étoiles massives  », nous dit-on. Herschel est censé démontré ce qui n’est pas montré à savoir l’effondrement d’un nuage comme mode de genèse des étoiles. Nous n’avons plus affaire ici à un discours scientifique puisqu’il est suggéré de « croire » à l’invisible, à ce qui n’est pas observé par le télescope, à savoir que ces nuages très froids vont engendrer une étoile. La preuve est absente, mais peu importe puisqu’on AFFIRME qu’il est INDISCUTABLE que les étoiles naissent dans des cocons de gaz comme les bébés dans les choux.

Si de telles condensations pré stellaires seront à jamais indétectables, c’est que tel n’est pas le mode de l'astrogénese. Les étoiles ne naissent pas à partir d’un nuage interstellaire mais par un ébranlement de la substance de l’espace et produisent elles-mêmes tous leurs éléments

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