Dans
le domaine de la cosmophysique, nous avons le choix comme point de
départ de tous les développements qu’entre deux positions :
soit nous optons pour un univers éternel et incréé, soit pour un
univers créé surgit du néant ainsi que l’envisage les
théoriciens du big bang. Ce dernier peut être cyclique comme
l’imagine certaines cosmogonies et acquérir le caractère de
l’éternité par le renouvellement perpétuel des cycles.
Mais
nous pouvons imaginer un univers qui soit à la fois éternel et
dynamique en distinguant ce qui est immuable de ce qui est en
mouvement, ce qui est incréé et de ce qui est créé.
L’éternité
non créée sera celle de la substance de l’espace à partir de
laquelle la matière pourra être engendrée. Il nous faut distinguer
deux substances : prématière et matière dont les statuts et
propriétés seront différents. A l’une (prématière) sera
attribuée les caractères de l’éternité, à l’autre (la
matière) celle d’être dans le temps. Etre dans le temps signifie
qu’il y a eu création mais aussi qu’il y aura disparition
puisque par définition le temps se distingue de l’éternité :
la notion de durée implique un début et un fin.
La
substance éternelle de l’espace n’a pu dépendre d’aucune
procédure d’émergence. Son (être-là) est absolument nécessaire:
la substance de l’espace n’a pu trouver antérieurement refuge
dans un autre lieu que l’espace lui-même, dans aucun néant
précédant son être-là. Aussi, RIEN ne saurait être avant
l’espace-substance lui-même car il semble dans la logique du monde
que le lieu du phénomène doive être avant ce phénomène.
N’ayant
pas de cause originelle, étant sa propre cause, la substance de
l’espace n’obéit ni n’est soumise à aucune loi causale. Tout
au contraire, c’est à partir de sa seule et unique propriété
éternelle (la densité absolue) que vont dériver toutes les autres
lois de l’univers.
Par
(l’être-là) d’une substance immuable, nous sommes assurés
d’une stabilité de l’Univers, d’un repos à partir duquel le
mouvement est rendu possible : sans définition d’un état de
repos fondamental, on ne peut définir le principe du mouvement.
Dès
lors s’ouvre à la connaissance la première loi physique, celle
qui permet le passage du repos au mouvement et par conséquent de
(l’être-là) inerte et informe de la substance de l’espace à
l’étant individualisable, de (l’être-là) à l’existant.
Cette première loi est celle qui commande la vitesse invariante et
absolue de la lumière et qui a pour cause la densité de l’espace
substance.
Du
principe fondamental de constance et d’immutabilité de l’Univers
prématériel dérive ceci que les constantes essentielles qui
commandent les lois de la matérialité sont elles-mêmes immuables
et que nous ne saurions constater les fluctuations de celles-ci.
Ainsi la vitesse de la lumière ne peut varier puisqu’elle résulte
de la densité absolue d’un milieu qui est celui de la substance de
l’espace. De même, la création de particules résultant d’un
changement d’état de la prématérialité, est-elle totalement
déterminée par la densité de ce milieu. Enfin, les constantes G,
h, e qui sont celles de la gravitation et de l’électromagnétisme
dépendent-elles du moment cinétique des particules (spin) lequel
est à relier à la vitesse de la lumière. Ainsi les
constantes physiques, d’où dérivent les lois physiques,
reçoivent-elles leur propriété première d’immuabilité des
propriétés de l’espace-substance : l’une ne
saurait varier sans que la totalité des lois de l’univers en soit
bouleversés.
Aussi,
comme l’espace-substance est dans son principe immobilité absolue
et qu’un changement supposerait une cause totalement interne pour y
introduire une variation, nulle mutation ne semble envisageable.
C’est donc bien la preuve a contrario qu’il est impossible que
l’espace-substance puisse évoluer : l’espace-substance qui
occupe tout lieu de l’espace ne peut introduire d’autres espaces
qui en modifieraient la densité ni ne peut s’étendre sur « autre
chose » que lui-même.
Dès
lors, de l’intangibilité de l’espace-substance on peut conclure
à l’immuabilité et éternité des lois et constantes directement
dérivées de ses propriétés. Nous sommes donc assurés d’une
stabilité absolue et d’une présence éternelle d’un univers
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