1 - En physique, il
n’y a pas d’autre problème plus important que de penser le vide. D’où la
question : « de quoi le vide est-il plein ? ». Mais la
question du vide est également celle de l’espace. De là cette question :
« de quoi est fait le vide de l’espace ? ». Le « de
quoi » renvoie à un quelque chose
de physiquement existant si bien que notre question est immédiatement faussée
puisque le vide en question est bien plutôt un plein de quelque chose. Ce
quelque chose nous ne le voyons pas ni ne pouvons le saisir si bien que nous
sommes confrontés à un « être » dont la nature nous est complètement
inconnue.
Mais dès l’abord,
nous supposons un vide plein, ce qui reste de l’ordre de la supposition. Et en
effet, pourquoi le vide ne serait-il pas effectivement vide ? S’il n’y
avait rien, le grand Rien ? Ou le néant ? On glisserait du lieu du
vide au néant car ne nous pouvons imaginer aucun espace intermédiaire entre un
« plein » dont le contraire évidé serait une absence d’être, tout en
n’étant pas totalement le néant. Dès lors les objets situés dans l’espace le
seraient également dans le néant. On constate immédiatement qu’il est
impossible de penser le vide du vide autrement qu’en relation avec le néant.
D’où il résulte la justesse de notre supposition : l’espace du vide ne
peut se penser que plein.
2- Une fois assuré du plein de l’espace, nous
reste à penser la nature de cette « substance » qui l’emplit
justement. Nous utilisons le terme de substance puisque la notion de matière
serait totalement inadaptée. En effet, l’une des propriétés de la matière est
d’être discontinue, entendons par là qu’elle se compose d’entités distinctes et
séparables pouvant constituer des ensembles continus par liaisons de leurs
individualités. Au contraire, il est dans la « nature » de l’espace
d’être continu puisqu’on ne peut imaginer des « trous » entre ses
constituants qui seraient autant d’accès au néant. Au demeurant, la continuité
de cette substance de l’espace implique qu’elle ne soit pas un assemblage
d’entités séparées et par là, elle se distingue totalement de la matière. Mais
cette continuité pose un redoutable problème : il est impossible de
prélever un échantillon pour l’analyser.S’il en avait été autrement, cette
substance spatiale aurait été depuis longtemps découverte.
De fait, en tant que
telle la substance de l’espace n’est pas un objet scientifique, son existence
et ses propriétés ne peuvent se prouver autrement que par les effets qu’elle
exerce sur les corps de matière.Ceci
explique qu’elle n’intéresse guère les scientifiques qui peuvent parfaitement
s’en passer pour effectuer leurs expériences ou la traiter avec négligence
comme le fit Einstein. On attribue ainsi au « vide quantique » la
propriété d’être le lieu de la plus basse énergie sans se prononcer pour autant
sur la nature de son être. A défaut, puisque l’espace-vide ne peut émarger à la
matière, on a pensé à le remplir d’énergie puisqu’elle aurait à l’identique un
« aspect » évanescent, impalpable. L’inconsistance de la substance de
l’espace peut alors parfaitement correspondre à l’absence de matérialité de
l’énergie. CQFD.
3- Une des plus curieuses
propriétés consécutive à la continuité de la substance de l’espace c’est qu’elle
est illimitée, infinie. On ne saurait déterminer un « bord » à partir
duquel l’espace ne serait plus, comme si à la fin de l’espace on chûtait dans le
néant. Cela constitue une aporie pour les partisans de l’expansion puisque l’au-delà
de la dernière galaxie il ne devait plus avoir d’espace car celui-ci n’est pour
autant qu’existe une masse. De même, dans la naissance du big-bang, l’espace
surgit avec la matière et l’ensemble s’extrait du néant.
L’espace ne peut
laisser place à rien d’autre que lui-même et ne peut en conséquence surgir d’aucun
autre lieu que lui-même : il ne peut naître ce qui supposerait un
changement d’état d’une substance à l’autre.
En définitive la
propriété de continuité de la substance de l’espace nous contraint de la penser
infinie ; infinité qui interdit tout lieu « autre » d’où elle
pourrait surgir, ce qui conduit à
conclure à son caractère incréé et donc éternel.
Continuité,
infinité, éternité, telles sont quelques une des propriétés de la substance de
l’espace.
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