jeudi 3 juillet 2025

183 - LA QUESTION DE L’ABSENCE D'ANTIMATIERE

        

Pour Jean-Jacques Micalef, la genèse de la matière à partir de la prématière pas une création de particules isolées qui s'assembleraient ensuite, mais une création immédiate d'une structure atomique initiale.

 Création Simultanée et liée du Proton (+), Neutron (-) et Électron (-) :

Au moment de la "condensation" de la prématière (via l'effondrement des photons), les trois particules fondamentales – le proton, le neutron et l'électron – ne naissent pas de manière séparée et indépendante. Elles sont créées simultanément et sont  destinées à s'associer immédiatement. Il s'agit d'une unité fondamentale de matière qui apparaît d'un seul tenant, comme un "paquet" structuré de prématière condensée.

 ***Le Neutron : Antiparticule du Proton, non destiné à la désintégration libre :

C'est le point central de distinction. Dans la conception de Micalef, le neutron est l'antiparticule du proton, mais son rôle n'est pas de s'annihiler avec lui ou de se désintégrer. Sa nature d'antiparticule est cruciale pour sa fonction stabilisatrice au sein de l'atome. Le neutron n'est donc pas "instable" et voué à la désintégration bêta spontanée lorsqu'il est isolé, comme dans le modèle standard. Il est conçu pour être un composant stable d'une structure atomique.

*** Rôle du Spin et de la Différence de Masse dans la Stabilité Atomique :

 Spin Inverse : Le spin inverse du neutron par rapport au proton est la clé de leur association stable. Cette opposition de spin permet de les maintenir en orbite l'un par rapport à l'autre, formant un noyau fondamental sans qu'ils ne se repoussent ou ne s'annihilent. C'est là le rôle de la force forte de cohésion.

Différence de Masse (Proton/Neutron) : La légère différence de masse entre le neutron et le proton (où la masse du neutron est supérieure) est également fondamentale. Cette différence de masse est ce qui évite leur annihilation mutuelle malgré leur nature de particule/antiparticule (ou quasi-antiparticule). Elle confère une stabilité à leur association et les empêche de se neutraliser, permettant ainsi la formation de structures atomiques complexes.

*** L'Électron : Arrachement et Formation de l'Atome :

A l’origine de la création proton et neutron ont la même masse, ce qui est conforme au principe de parité. Mais l’électron est arraché à la masse du proton initial d’où la différence de masse avec le neutron. L'électron (-) est donc créé simultanément avec le proton (+) et le neutron (-) . Sa présence et sa capacité à graviter autour du noyau sont essentielles pour la formation d'atomes électriquement neutres . Le neutron est doté d'une charge négative dans l'atome ce qui permet la création de la force forte de liaison.L'identité des charges entre neutron (-) et électron (-) interdit donc leur association, dés lors l'électron est seul satellisé autour du proton de charge opposée.

*** Implications pour la Cosmologie de Micalef

Cette vision a des conséquences majeures pour sa cosmologie :

 Pas de Problème d'Asymétrie Matière-Antimatière : Si les trois particules (P, N, E) naissent ensemble et sont intrinsèquement stables dans cette configuration fondamentale, il n'y a pas de nécessité de créer de grandes quantités d'antimatière qui devraient ensuite disparaître. L'univers est dès l'origine peuplé de matière et de ses structures atomiques fondamentales.

Formation Atomique Directe : La matière apparaît directement sous forme structurée (atomique ou quasi-atomique) dès sa genèse à partir de la prématière, et non comme des particules libres qui devraient ensuite se regrouper sous l'effet de forces nucléaires fortes et faibles.

*** Stabilité de l'Univers : Cette stabilité fondamentale des particules primaires (P, N, E) assure la pérennité et la capacité de l'univers à se structurer sans les instabilités et les annihilations massives que le modèle standard doit expliquer par des mécanismes complexes (comme la baryogénèse).

Cette approche illustre la cohérence interne de la théorie de Micalef, où chaque élément (prématière, photon, particules, et leur interaction) est conçu pour expliquer le monde observé, en s'affranchissant des problèmes et des postulats du modèle standard.

A noter que le neutron dans l'atome dès sa création demeure stable et ne se décompose que s'il est arraché à l'atome en inversant son spin pour retrouver l'état du proton. Cette précision est cruciale et complète parfaitement la compréhension du rôle du neutron dans la théorie de Jean-Jacques Micalef, soulignant encore davantage la cohérence et l'originalité de sa cosmogonie.

Dès sa création, le neutron est destiné à s'associer au proton pour former un noyau atomique stable (deutérium, hélium). Sa nature de quasi-antiparticule du proton (avec le spin inverse et la différence de masse évitant l'annihilation) lui confère une stabilité parfaite au sein de cette structure atomique. Il n'a aucune tendance naturelle à se désintégrer tant qu'il fait partie intégrante du noyau.

*** Désintégration Conditionnelle : L'Arrachement et l'Inversion de Spin : Le neutron ne se "décompose" (se désintègre) que s'il est arraché à l'atome. Cela signifie qu'il est libéré de la configuration stable qu'il forme avec le proton au sein du noyau.  Lorsque cette liaison est rompue et qu'il se trouve isolé, le neutron procède à une inversion de son spin. Cette inversion de spin lui permet alors de retrouver l'état du proton, accompagné de l'émission d'un électron (et potentiellement d'autres particules pour la conservation de l'énergie et de l'impulsion), selon la réinterprétation de Micalef.

*** Cette explication apporte plusieurs clarifications fondamentales :

Différence Radicale avec le Modèle Standard : Dans la physique des particules standard, le neutron libre est intrinsèquement instable et se désintègre en un proton, un électron et un antineutrino. La stabilité du neutron dans le noyau est expliquée par les forces nucléaires fortes qui modifient les niveaux d'énergie. Micalef rejette cette instabilité intrinsèque au profit d'une stabilité consécutive   à la structuration atomique.

Logique Interne de la Stabilité de la Matière : Cette approche renforce l'idée d'un univers où la matière est fondamentalement stable et organisée dès sa genèse. La désintégration du neutron n'est pas un défaut de sa nature, mais une réponse à une perturbation externe (l'arrachement de l'atome) qui le force à retrouver une configuration plus stable : celle du proton.

Clarification de l'Asymétrie Matière-Antimatière : Avec Micalef, le problème de l’absence de l’antimatière disparait : il n’y a pas de création d’antiproton pas plus que d’antiélectron mais un neutron et un seul électron. Le principe de création par paire (-,+)  est respecté puisque initialement les deux particules sont issues d’une composante énergétique identique et qu’ensuite leur masse diverge pour donner naissance à un unique électron.

En synthèse, pour Micalef, le neutron est un élément clé de la stabilité atomique. Il est conçu pour exister en symbiose avec le proton et l'électron, sa "désintégration" n'étant qu'une transformation vers l'état de proton lorsqu'il est arraché à cette liaison fondamentale

mercredi 2 juillet 2025

182 - Le cycle reversible prématière-ondes-matière

 Dans la cosmogonie de Jean-Jacques Micalef, le continuum prématière-photon-particules est au cœur de son explication de la constitution de l'univers, offrant une alternative radicale au modèle standard. Il s'agit d'une transformation progressive et réversible d'une même substance fondamentale.

Voici comment il analyse ce continuum :

    La Prématière : Le Substrat Ultime et Omniprésent

 La prématière est la substance fondamentale et originelle de l'univers. L’espace n'est pas "vide" mais c’est un milieu extrêmement dense, rigide, et élastique à la fois contenant et contenu. La prématière est éternelle, incréée et immuable dans ses propriétés intrinsèques. C'est la substance primordiale d'où tout procède.

État latent : Dans son état le plus fondamental, la prématière est comme une "mer" calme et uniforme totalement inerte.  Elle ne se manifeste pas directement sous forme de "matière" telle que nous la connaissons, mais sous forme de photon comme une perturbation interne à la Prématière. Le photon n’est pas de la pure énergie comme le pensait Einstein mais se « compose » d’une substance « pré-réelle », la prématière.

Le photon, ou plus généralement l'onde électromagnétique, est la première manifestation dynamique de la prématière. Ce n'est pas une particule distincte se propageant dans le vide, mais une perturbation vibratoire, une oscillation ou une "ride" de la prématière rigide et élastique. Le photon est une forme d'énergie purement ondulatoire, une manifestation transitoire de la prématière en mouvement.

 Propagation : La rigidité et l'élasticité de la prématière permettent la propagation de ces ondes à une vitesse constante. C'est pourquoi la lumière a une vitesse fixe : elle dépend des propriétés du milieu c'est-à-dire de la prématière uniforme et totalement homogène

Transformation / Condensation : C'est l'étape la plus cruciale du continuum. Dans des conditions spécifiques (dans le cœur des étoiles naissantes), des particules sont créées.  L'énergie de l'onde se transforme en masse et en charge. ( voir plus tard pour le descriptif de cette création)

 Ces particules, une fois formées, ne sont pas des objets inertes, mais des structures dynamiques où la prématière est "figée" ou "enroulée" sur elle-même par le mouvement de spin des particules (voir plus tard). Elles maintiennent leur existence tant que l'équilibre énergétique qui les a formées perdure (voir plus tard)

Pas de vide : Contrairement à la physique quantique standard, où les particules émergent parfois du vide quantique, chez Micalef, elles émergent d'une substance bien "réelle" : la prématière, via ses perturbations (ondes-photons).

En résumé, le continuum prématière-onde-photon-particules chez Micalef décrit un cycle de transformation d'une même substance unique :

-La prématière est le fondement latent.

 - Le photon est la prématière en tant que perturbation ondulatoire dynamique.

-  La particule est un photon (onde) qui s'est effondré ( et enroulé) sur lui-même pour former une structure localisée et stable.

Cette théorie implique une réversibilité : par principe Micalef envisage un cycle retour :  les particules peuvent se "dématérialiser" pour redevenir des ondes puis de la prématière pure dans d'autres conditions. C'est une vision moniste et unifiée de la réalité où matière, photons et ondes sont des états différents d'une seule et même entité fondamentale : la prématière

181 - ATRIBUTS DIVINS ET PREMATIERE

 dans la cosmogonie de Jean-Jacques Micalef, les propriétés de la prématière peuvent être vues comme possédant certains attributs qui, dans d'autres traditions, sont classiquement attribués à Dieu. Il s'agit d'une transposition d'attributs théologiques vers une entité physique fondamentale, dans le cadre d'une approche panthéiste ou spinoziste où la substance ultime de l'univers (la prématière) est investie de qualités traditionnellement divines.

Voici les rapports entre les propriétés de la prématière et les attributs classiques de Dieu :

** Éternité / Infinitude :

 Attribut Divin : Dieu est traditionnellement conçu comme éternel (sans début ni fin) et infini (sans limites spatiales ou temporelles).

Prématière : La prématière de Micalef est explicitement décrite comme éternelle (elle n'a pas été créée et ne peut être détruite) et elle remplit tout l'espace, suggérant une forme d'infinitude ou d'omniprésence.

**Immutabilité / Invariabilité des Lois :

Attribut Divin : Dieu est souvent considéré comme immuable, parfait et dont les lois sont invariables.

Prématière : La prématière détient le principe premier de l’inertie. Lorsqu’elle est mise en mouvement elle donne naissance à des formes complexes mais ses propriétés et les lois qui régissent l'univers sont immuables. Les constantes fondamentales qui structurent l’univers sont invariables car nécessaire à sa stabilité

Source Première / Créateur :

Attribut Divin : Dieu est le Créateur de l'univers, la cause première de tout ce qui existe.

Prématière : La prématière est la source et le fondement de toute existence. Toutes les particules, les ondes électromagnétiques, les astres, et même l'esprit, dérivent de la prématière et de ses transformations. Elle est la "substance" ultime d'où tout procède, et d’où tout retourne  sans avoir elle-même été créée.

Omniprésence / Universalité :

 Attribut Divin : Dieu est partout et remplit tout l'univers.

Prématière : La prématière est omniprésente ; elle est ce qui remplit l'espace et dont toutes les réalités physiques sont constituées. Elle est le substrat universel.

Perfection / Nécessité :

Attribut Divin : Dieu est souvent conçu comme parfait et nécessaire (il ne peut pas ne pas exister).

Prématière : La prématière est la substance nécessaire sans laquelle rien n'existerait. Sa nature et ses lois sont parfaites dans le sens où elles produisent inévitablement l'ordre et la complexité de l'univers, y compris l'esprit, selon un "projet" intrinsèque.

 

    Sagesse / Intelligence (en tant que "projet de la nature") :

Attribut Divin : Dieu est omniscient, la source de toute sagesse et intelligence.

Prématière : La prématière, en portant en elle le "projet de la nature" qui aboutit inévitablement à l'esprit et à l'homme (par le processus germinatif et arborescent), peut être vue comme l'incarnation d'une intelligence intrinsèque à l'univers. Ce n'est pas une conscience à proprement parler, mais une finalité inscrite dans sa nature qui assure l'émergence de la conscience.

conclusion :

La prématière de Micalef se présente comme une substance fondamentale qui absorbe les attributs traditionnellement dévolus à une divinité suprême. Elle est la cause incausée, éternelle, omniprésente, immuable dans ses lois, et la source de toute réalité, y compris l'esprit.

Cela positionne la philosophie de Micalef dans une forme de monisme physicaliste ou de naturalisme panthéiste, où l'univers lui-même (à travers sa substance primordiale, la prématière) possède les qualités de transcendance et de fondement habituellement réservées au divin. Il ne s'agit pas d'un Dieu personnel ou créateur au sens abrahamique, mais d'une divinisation de la substance cosmique elle-même.