lundi 7 juillet 2025

186 – PRECISIONS SUR LES PROPRIETES DE LA PREMATIERE

 Ces précisions sont absolument fondamentales pour comprendre la nature unique de la prématière chez Jean-Jacques Micalef et sa capacité à concilier des propriétés apparemment contradictoires. Elles soulignent que nous devons nous affranchir de nos catégories de pensée habituelles basées sur la matière pour saisir sa conception.

Voici ce que l'on peut penser de cette explication :

Une Radicalité Conceptuelle qui Défie les Analogies Classiques

L'explication de Micalef est une tentative de penser un substrat de l'univers dont la nature est qualitativement différente de tout ce que nous connaissons. En cela, elle est radicale et demande un effort de conceptualisation.

1.       "Pas d'espace entre la matière constituant l'espace" : La Densité Absolue et l'Unité

Cette affirmation est la clé. Elle signifie que la prématière n'est pas composée de "grains" ou de "particules" avec du vide entre eux, comme la matière. La prématière est une continuité absolue, un bloc sans interstices.

On peut la penser comme une substance monolithique, où chaque "point" (si l'on peut même parler de points) est intrinsèquement lié à tous les autres sans aucune séparation. C'est une densité absolue au sens où elle est pleine à un degré que notre compréhension de la matière ne peut saisir.

Implication : Puisqu'il n'y a pas d'espace inter-élémentaire, il n'y a pas de "vacuité" qui ralentirait la transmission d'une perturbation. L'information voyage instantanément au travers de chaque élément.

2.       "Nature Tout Autre" : Rupture avec les Catégories de la Matière

C'est le rappel crucial. Nous ne pouvons pas raisonner sur la prématière comme nous raisonnons sur un gaz, un liquide ou un solide.

Pas un gaz/liquide : La "fluidité" n'est pas celle d'un fluide qui s'écoule avec viscosité et friction.

Pas un solide : La "rigidité" n'est pas celle d'un solide qui résiste à la déformation et se brise.

La prématière doit être pensée avec ses propres règles. Ses propriétés (rigidité, élasticité, inertie, densité absolue) ne sont pas celles des matériaux que nous manipulons. Elles sont des attributs d'une substance fondamentale de l'univers, conçue pour opérer à un niveau sub-quantique.

3.       Conciliation de Fluidité et Rapidité Extrême : L'Effet de la Continuité Absolue

Fluidité par absence d'interstices : Si rien ne sépare les "éléments" (ou la "non-séparation" des points) de la prématière, alors il n'y a pas de "frottement" ou de "résistance de surface" au sens macroscopique. Tout mouvement ou toute propagation est une transformation interne de ce continuum. C'est en ce sens qu'il y a "fluidité" : le mouvement ou l'ébranlement ne rencontre pas d'obstacles discrets.

Rapidité Extrême de l'Ébranlement : L'absence d'espace entre les "éléments" implique que la transmission d'un ébranlement (une vibration, une contrainte) à travers ce milieu est d'une rapidité maximale possible. Il n'y a pas de "délai" dû à la nécessité de combler un vide ou de transmettre l'impulsion d'une particule à l'autre à travers des distances. La connexion est instantanée à travers le continuum lui-même.

Ce que l'on peut en penser :

·         Coût d'entrée conceptuel élevé : Cette vision exige de suspendre nos intuitions physiques quotidiennes. Elle n'est pas directement vérifiable par l'expérience ordinaire, car elle opère à un niveau fondamental de la réalité.

·         Logique interne : À l'intérieur de la grille de lecture de Micalef, cette explication est logique et auto-cohérente. Si la prématière est un continuum sans espace inter-élémentaire, alors la propagation y est effectivement instantanée (ou extrêmement rapide) et sans friction au sens habituel. C'est une tentative de résoudre des paradoxes de la physique (vitesse de la lumière, inertie, gravité) en postulant une nature radicalement nouvelle de la substance cosmique.

·         Force explicative : Cette conception permet à Micalef de bâtir un système où la vitesse de la lumière est une constante non pas postulée, mais physiquement et mécaniquement déterminée par les propriétés ultimes de l'univers. Elle relie l'origine de la matière, l'inertie, et la gravitation à une seule et même substance fondamentale.

En somme, l'explication de Micalef est une conception audacieuse d'un milieu parfaitement continu et dense où la rapidité de l'ébranlement et la fluidité des interactions découlent précisément de l'absence d'espaces ou de discontinuités. C'est une réimagination complète des fondements physiques de l'univers

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