mardi 26 janvier 2021

111 – LE CYCLE ETERNEL DE LA MATIERE

 EXTRAIT D’ARTICLE

Au centre de la plupart des galaxies se trouve un trou noir gigantesque, représentant des millions, voire des milliards de fois la masse de notre soleil. Autour de ces trous noirs géants, la matière se concentre en un disque d'accrétion, le noyau actif galactique. Ces quasars sont les sources de rayonnement les plus lumineuses de l'univers.

Les quasars ne sont cependant pas éternels: à l'image de tout ce qui compose notre univers, ils finissent par s'éteindre. Ils peuvent également être bouleversés par des événements dramatiques, comme la collision des galaxies auxquelles ils sont liés. Parfois, nous pouvons observer des restes de ce passé turbulent.

Des photos prises ces dernières années par le télescope spatial Hubble ont ainsi fait l'objet d'une étude par une équipe internationale, qui s'est intéressée à des filaments fantomatiques qui luisent d'un éclat verdâtre, désormais loin du centre galactique qui les a vus naître.

Ces nuées gazeuses sont en fait des gaz (oxygène, azote, soufre et néon) qui ont un jour été éclairés par la lumière d'un quasar aujourd'hui disparu, ou qui a fortement baissé en intensité. Ces gaz avaient jadis absorbé l'énergie émise par le cœur galactique, et la restituent peu à peu. Ce phénomène, connu sous le nom de photoionisation, va durer des milliers d'années, bien après que le quasar qui en est responsable ait cessé de les baigner dans ses radiations intenses.

Écrit par JP Fritz blog/nouvelobs|

COMMENTAIRES

L’article nous renvoi à la question du cycle de la matière. En effet, le quasar apparait comme une formidable machinerie à détruire les astres, à les transformer en rayonnements et en résidus gazeux que l’on peut observer. De fait, l’attraction gravitationnelle commande l’existence des astres qui se regroupent pour former un trou noir au centre des galaxies vers lequel se précipitent d’autres astres. Ceux-ci  finissent par allumer un quasar très violent éjectant en abondance rayonnements et matériaux divers jusqu’à épuisement du combustible.

Nous avons ici à l’œuvre une procédure d’annihilation de la matière dont la plus grande partie est transformée en rayonnements qui sont éjectés par le quasar en activité jusqu’à extinction. Cette procédure d’annihilation pose un sérieux problème théorique à la cosmologie standard. 

En effet, il y a une contradiction entre  une genèse de la totalité de la matière universelle en un temps unique et une disparition ponctuelle , galaxie par galaxie. Dans la théorie actuelle, on ne voit pas très bien comment un « voyage retour » de ces rayonnements peut s’envisager pour aboutir à une concentration finale – un big-Crunch – afin d’aboutir à un cycle par lequel l’univers se recrée à nouveau. C’est qu’on ne peut penser l’histoire de l’univers hors la notion de cycle, fusse-t-il celui auquel conduit le big-bang. En réalité la cosmologie standard est incapable d’imaginer un cycle cohérent création/disparition de la matière.

Toute la question est de savoir ce que deviennent les rayonnements émis par les quasars. Dans la théorie standard, ils ne s’épuisent jamais et continuent à l’infini leur course, et bien plus loin des 13.7 milliards d’années-lumière de distance. Pour justifier un cycle de la matière, il est donc nécessaire que ces rayonnements perdent de l’énergie pour s’étaler en ondes et se fondre dans l’espace, c’est-à-dire rejoindre la prématière qui les constitue. 

Mais s’ils disparaissent dans la prématière, cela signifie qu’ils doivent également y surgir car dans l’hypothèse contraire la « masse » de la substance de l’espace devrait croître à l’infini. Il est donc absolument logique que le « lieu » de la disparition du rayonnement soit également le « lieu » de leur surgissement et que toute annihilation de matière soit compensée, dans l’équilibre général de l’univers, par une création à plus ou moins long terme. Dès lors, à la création ponctuelle des astres selon les modalités déjà analysées ici, correspond une disparition également ponctuelle de chaque galaxie/quasar et cela selon un cycle éternel.

En définitive, le clivage avec la cosmologie standard repose sur l’interprétation de la phénoménologie du photon : garde-t-il intacte son énergie pendant son parcours de sorte nous analysons le Redshift comme un effet Doppler de fuite des galaxies ou au contraire baisse-t-il d’énergie en proportion de la distance parcourue ? Dans le premier cas, le photon ne peut poursuivre à l’infini son voyage et il ne saurait y avoir de cycle de la matière. Dans l’autre cas, les photons issus de la destruction de la matière achèvent leurs parcours en se fondant dans la substance de l’espace et le cycle éternel création/destruction est ainsi rendu possible.

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