vendredi 8 janvier 2021

98 - SCIENCE ET SCIENCE-FICTION

 L'ARTICLE

Dans la constellation de Cassiopée, un curieux astre né de la fusion cataclysmique de deux naines blanches serait sur le point d’exploser en supernova. 

Le mécanisme a été imaginé il y a quelques années par des astrophysiciens théoriciens, mais c’est la première fois qu’on l’observe réellement dans l’Univers... Grâce à l’observatoire spatial XMM-Newton, une équipe germano-russe menée par la chercheuse Lidia Oskinova (université de Postdam) est parvenue à identifier une naine blanche « supermassive » – dont la masse dépasse la limite de 1,4 masse solaire fixée par la théorie – enveloppée dans une nébuleuse de carbone et de néon. Un attelage exotique qui pourrait à la fois trahir une explosion passée et annoncer une déflagration imminente.

Les naines blanches sont le produit naturel de l’évolution des étoiles de moins de 10 masses solaires. À la fin de leur vie, lorsque leur hydrogène est épuisé, celles-ci se dépouillent de leurs couches externes, tandis que leur cœur se contracte en un objet de la taille de la Terre, très chaud, et essentiellement composé d’atomes lourds (les « cendres » de la fusion nucléaire). Subrahmanyan Chandrasekhar fut le premier, au début des années 1930, à établir la masse maximale théorique d’un tel astre.

Dans les couples stellaires, il est fréquent qu’une étoile devenue naine blanche absorbe peu à peu la substance de sa compagne toujours étoile. La naine, en franchissant le cap fatidique des 1,4 masse solaire, s’effondre alors directement en étoile à neutrons ou, plus spectaculaire et plus fréquent, explose en supernova (et laisse aussi derrière elle une étoile à neutrons).

Il existe pourtant quelques spécimens qui dépassent la masse de Chandrasekhar. Dès sa découverte en 2019, la cible des observations récentes de XMM-Newton (baptisée IRAS 00500+6713) a été suspectée d’être l’un de ces objets atypiques. L’analyse de Lidia Oskinova et ses collègues permet d’en retracer l’histoire et d’imaginer son avenir.

IRAS 00500+6713 serait en fait le produit de la fusion d’une naine blanche composée d’oxygène et de néon, et d’une autre moins massive, composée de carbone et d’oxygène. En spiralant autour de sa compagne, cette seconde étoile se serait déformée. Elle aurait ainsi produit un disque en rotation rapide qui, en partie, serait entré soudainement en combustion nucléaire sous l’effet de la chaleur provoquée par les frottements dans le disque.

Ils ont découvert que les deux contenaient des quantités inhabituelles de silicium, de soufre et de néon. Ils ont également trouvé des preuves montrant que l'étoile était remplie de gaz très chaud. Ils suggèrent que l'étoile est d'un type qui n'a jamais été vu auparavant.

Selon les modèles appliqués aux observations de XMM-Newton, la détonation a pu avoir lieu il y a environ 1000 ans. Vue de la Terre, elle aurait atteint l’éclat de Sirius. De cette supernova avortée (dite « de type SN Iax »), il reste aujourd’hui le nuage de carbone et de néon qui enveloppe la naine blanche massive.

La naine « super-Chandrasekhar », ainsi que les astrophysiciens nomment ce genre d’objet, serait l'ultime relique de la fusion. Elle possèderait une masse de 1,5 à 2,2 masses solaires. Les modèles indiquent que, d’ici quelques milliers d’années, elle s’effondrera pour de bon en étoile à neutrons en produisant une seconde supernova.

COMMENTAIRES

En cosmophysique, où il est impossible d’expérimenter avec les étoiles, les chercheurs se transforment souvent en excellents écrivains de science-fiction. Par ailleurs leur imaginaire est assez tourmenté et traumatisant puisqu’ils conçoivent la vie des étoiles comme un vaste combat où les explosions succèdent aux explosions. Ainsi IRAS 00500 a-t-elle explosé une première fois il y a mille ans et dans quelques milliers d’années, elle explosera à nouveau pour produire une seconde supernova. Les preuves de ces affirmations : aucune. Elles sont simplement déduites de l’astrogénèse standard qui ne prévoit la fabrication des éléments lourds que par explosion de supernova. Or nous trouvons dans le nuage et l’étoile du carbone, du néon, de l’oxygène qui seraient issus d’une naine blanche, laquelle aurait produit ces éléments suite à une explosion à la fin de son cycle passant par une géante rouge.

Quel était le problème ? C’est que les auteurs ne comprennent pas comment une étoile autre qu’une naine blanche peut posséder des éléments lourds tels que l’oxygène, le soufre, le silicium.Ceux-ci ne peuvent exister que suite à une explosion.

Une étoile jeune active en émission intense, entouré d’un disque de gaz chaud n’entre pas dans les catégories restreintes de l’astrophysique standard. D’où la nécessité d’inventer des scénarios improbables, improuvables, de fusion avec une naine blanche, laquelle est seule autorisée à fabriquer du lourd.

Par contre, cette étoile rentre parfaitement dans les schémas de notre cosmophysique alternative qui envisage la fabrication des éléments lourds très tôt dans la vie de l’étoile. Nous n’avons gère besoin de recourir des scénarios complexes pour expliquer que nous avons affaire à une étoile jeune qui est entouré d’un disque en rotation rapide comme le prévoit notre théorie.

http://lesnouveauxprincipes.fr/cosmophysique/3-lauto-production-des-elements

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