lundi 17 février 2020

68 - 26 SIECLES APRES PARMENIDE

26 siècles après Parménide il devient possible de relier physique et métaphysique et de donner un support « prématériel » à l’Etre suprême considéré comme la première des causes.
Selon Parménide en effet, «  l’Etre est sans cause mais à l’origine de toutes les causes ; Il n’a pas de commencement et ne peut avoir de fin puisque cela supposerait que la cause pouvant le détruire existât déjà. Il est non créé puisque cela supposerait qu’il y aurait une cause antérieure pour son émergence. Il est éternel puisqu’on ne peut imaginer un avant de l’Etre ni dire qu’il existera dans un futur. Il Est lui-même dans un perpétuel présent. Il ne saurait entrer dans le temps de l’histoire puisque cela supposerait qu’il soit soumis au changement. S’il changeait en effet, cela indiquerait que dans le passé il était différent du présent ou qu’il a pu ne pas être en un certain temps. Sa composition et structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier puisqu’il est totalement homogène, sans discontinuité possible. Aucune fragmentation n’est envisageable puisque cela serait y introduire également de l’être. »
Toutes ces propriétés de l’Etre traduisent très exactement celles de la substance de l’espace :
L’espace et sa substance est sans cause mais à l’origine de toutes les causes ; Elle n’a pas eu de commencement lors d’une création et ne peut avoir de fin puisque cela supposerait que la cause pouvant la faire disparaître lui soit extérieure. Elle est non créée puisque cela supposerait qu’il y ait eu une cause antérieure pour son émergence. Elle est éternelle puisqu’on ne peut imaginer un avant de  la substance de l’espace ni dire qu’elle existera dans un futur. Elle est dans un perpétuel présent. Elle ne saurait entrer dans le temps de l’histoire puisque cela supposerait qu’elle soit soumise au changement. Si elle changeait en effet, cela indiquerait que dans le passé elle était différente du présent ou qu’elle a pu ne pas être en un certain temps. Sa composition et structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier puisqu’elle est totalement homogène, sans discontinuité possible. Aucune fragmentation n’est envisageable puisqu’elle est absolument continue. En tant que telle elle est immuable mais elle peut être mise en mouvement sous forme d’ondes ou changer d’état pour engendrer la matière.
Ainsi, l’Etre doit être conçu à la fois comme principe permanent de création continue et qui demeure présent comme substance dans chaque particule, dans chaque corps de matière. L’Etre, en tant que présence de la totalité des composés de l’univers (Substance de l’espace, rayonnements et matière) est le principe suprême en l’absence duquel aucun existant ne serait : le non être est pur néant, l’absence radical d’univers. En effet, dans un univers éternel et plein on ne peut concevoir de vide qui serait le « lieu » du non-être.
Cette dernière thèse rend parfaitement caduque la théorie de naissance de l’univers à partir du Rien comme l’envisagent les théoriciens du big bang et avec eux les livres, revues, journaux  et la grande masse du public qu’ils influencent.
L’Etre est présence en lui-même et à lui-même de l’Univers qui assure l’être-là permanent de l’Univers. L’Etre et le « là de l’Etre » ne sauraient être dissociés puisque l’espace est le lieu ou se substantialise l’Etre a-temporel éternel et incréé qui maintient la présence du monde

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