Selon
Parménide en effet, « l’Etre est sans cause mais à l’origine de toutes
les causes ; Il n’a pas de commencement et ne peut avoir de fin puisque
cela supposerait que la cause pouvant le détruire existât déjà. Il est non créé
puisque cela supposerait qu’il y aurait une cause antérieure pour son émergence.
Il est éternel puisqu’on ne peut imaginer un avant de l’Etre ni dire qu’il
existera dans un futur. Il Est lui-même dans un perpétuel présent. Il ne
saurait entrer dans le temps de l’histoire puisque cela supposerait qu’il soit
soumis au changement. S’il changeait en effet, cela indiquerait que dans le
passé il était différent du présent ou qu’il a pu ne pas être en un certain
temps. Sa composition et structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier
puisqu’il est totalement homogène, sans discontinuité possible. Aucune
fragmentation n’est envisageable puisque cela serait y introduire également de
l’être. »
Toutes
ces propriétés de l’Etre traduisent très exactement celles de la substance de
l’espace :
L’espace et sa substance est sans cause mais à l’origine
de toutes les causes ; Elle n’a pas eu de commencement lors d’une création
et ne peut avoir de fin puisque cela supposerait que la cause pouvant la faire
disparaître lui soit extérieure. Elle est non créée puisque cela supposerait
qu’il y ait eu une cause antérieure pour son émergence. Elle est éternelle
puisqu’on ne peut imaginer un avant de
la substance de l’espace ni dire qu’elle existera dans un futur. Elle
est dans un perpétuel présent. Elle ne saurait entrer dans le temps de
l’histoire puisque cela supposerait qu’elle soit soumise au changement. Si elle
changeait en effet, cela indiquerait que dans le passé elle était différente du
présent ou qu’elle a pu ne pas être en un certain temps. Sa composition et
structure ne peuvent d’ailleurs pas se modifier puisqu’elle est totalement
homogène, sans discontinuité possible. Aucune fragmentation n’est envisageable
puisqu’elle est absolument continue. En tant que telle elle est immuable mais
elle peut être mise en mouvement sous forme d’ondes ou changer d’état pour
engendrer la matière.
Ainsi,
l’Etre doit être conçu à la fois comme principe permanent de création continue
et qui demeure présent comme substance dans chaque particule, dans chaque corps
de matière. L’Etre, en tant que présence de la totalité des composés de
l’univers (Substance de l’espace, rayonnements et matière) est le principe
suprême en l’absence duquel aucun existant ne serait : le non être est pur
néant, l’absence radical d’univers. En effet, dans un univers éternel et plein on ne peut concevoir de vide
qui serait le « lieu » du non-être.
Cette dernière thèse rend parfaitement caduque la
théorie de naissance de l’univers à partir du Rien comme l’envisagent les
théoriciens du big bang et avec eux les livres, revues, journaux et la grande masse du public qu’ils
influencent.
L’Etre est présence en
lui-même et à lui-même de l’Univers qui assure l’être-là permanent de
l’Univers. L’Etre et le « là de l’Etre » ne sauraient être dissociés
puisque l’espace est le lieu ou se substantialise l’Etre a-temporel éternel et
incréé qui maintient la présence du monde
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