La cosmogénèse du big bang n'indique pas l’origine de la matière qui se trouve « être là » et
se déployer en expansion depuis le temps zéro. De même, la théorie de l’état
stationnaire envisage une création permanente de matière sans nous expliquer de
quel néant elle peut bien être issue.
Nous avons postulé que
toute matière a pour origine la substance de l’espace ou prématière qui surgit
par le moyen de sa brisure interne se manifestant par une onde de choc : Une brisure interne à la prématière
est à l’origine de la genèse de la matière
Nous voudrions maintenant justifier
théoriquement comment il n’en peut être autrement en usant d’une démonstration
logique devant précéder toute formalisation mathématique :
1) L'Univers ne peut disposer
d'aucune source d'énergie provenant d'un ailleurs de lui-même. Aussi, bien
qu'infini il contient une énergie finie.
Mais, il ne saurait y avoir, en vertu du principe général de
conservation, apport d'énergie sans perte dans un autre système. On doit
obligatoirement supposer l’existence de
deux substances en deux états différents pour fonder ce principe de
conservation et de transfert de
l'énergie de l’une à l’autre.
2) La matière reçoit son énergie
mais ne saurait détenir sa propre cause qui la ferait paraître sui generis. Son
énergie de création doit provenir d’une cause extérieure. De même, la
prématière composant l’espace ne peut être assimilée à une réserve illimitée
d’énergie car l’énergie est pur mouvement. Or l'espace-substance est totale
immobilité. Il apparaît nécessaire que la production de l’énergie universelle,
du mouvement universel, ne puisse être recherchée dans l’une ou l’autre des
deux substances mais dans leurs rapports.
3) Dès lors toute l'énergie
universelle doit avoir pour origine un différentiel d'état entre la matière et
la prématière tel que le mouvement trouve sa cause dans un déséquilibre entre
les deux substances. Il apparait aussi logique que le mouvement qui caractérise
la matière s’origine dans un état d’inertie absolue qui est celui de la
prématière.
4) Le déséquilibre ne peut avoir
d’autre provenance que la variation de la masse de la matière universelle
telle qu'un excès ou une diminution de celle-ci suscite des
fluctuations internes à la prématière.
5) Le cycle premier de l’Univers
est commandé par l'équilibre entre
matière et prématière et l’annihilation de matière devra correspondre la
création de matière nouvelle. Ce principe d’équilibre suppose une densité
uniforme de matière et à partir desquelles la régularité d’un cycle est
possible.
6) Etant donné que la matière se crée à partir d'un
changement d'état de la prématière, le principe d'un cycle impose que la
matière doit faire retour à son lieu d'origine, la substance de l'espace.
Lorsqu'une particule est annihilée en photons, ceux-ci ne sauraient connaitre un mouvement illimité et doivent
finir par s’étaler en onde qui pour faire retour dans la prématière de
l’espace.
7) Il ne saurait y avoir création
sans rupture, sans passage d'un état à un autre. La création de matière
ne peut donc que résulter d'une rupture d'état de la substance de l'espace et
cela ne peut se produire qu'à certaines conditions d'énergie. Les fluctuations
internes de la prématière doivent avoir
pour effet de susciter une onde de choc telle que celle-ci engendre rayonnements
et particules.
8) Or l'idée d'un cycle suppose un
système clos conservant précisément l'énergie universelle tel que la quantité
de matière créée doit correspondre à celle qui disparaît. Il doit donc exister
des seuils à partir desquels un excès d'annihilation de matière suscite une
fluctuation de la substance de l'espace de nature à engendrer l'onde de choc
créatrice.
9) Il y a ainsi une valeur
d'équilibre de la proportion matière /prématière, qui constitue le principe
même de la genèse universelle. C’est le cycle de la matière qui dans son
essence est éternel et qui de toute éternité produit de la matière et la
fait disparaître, qui est indéfiniment renouvelable et les conditions d’émergence des mondes,
éternellement répétitives.
10). Dès lors, le cycle fondamental de l'Univers est commandé
par ce rapport entre annihilation et création de matière, entre mouvements de
détente et de compression selon les fluctuations du volume de la masse de la
matière universelle. Consécutivement, l'espace connaît constamment des
fluctuations, des ondes de chocs, des brisures, des vibrations dont les plus
violentes sont à l'origine d'une brutale
création de rayonnements et de particules.
11) De ce qui précède on conclura à l'impossibilité de
dissocier les temps, lieux et procédures
de surgissement de la matière de ceux de la constitution des astres comme le
présuppose la cosmogénèse contemporaine. La succession des cycles de la
création est succession des temps de création : on ne peut concevoir une
création unique tel le big bang pas plus
que celle-ci puisse s’opérer ex-nihilo.
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