Nous
défendons ici la thèse selon laquelle l’espace est « fait » d’une
substance nommée prématière dont toute matière est issue. Si toute matière est
un changement d’état de la prématière
(et y retourne), cela implique qu’il ne saurait y avoir eu un big bang créateur
de toute la matérialité universelle mais qu’il est possible d’en créer en tous
lieux et instants. Il a fallu en tirer la conclusion suivante : la genèse
des astres ne s’effectue pas selon la procédure de l’effondrement
gravitationnel d’un nuage de matière préexistant, mais l’étoile fabrique
elle-même ses éléments en les extrayant de la prématière par changement d’état prématière>matière.
Mais cela
suppose un évènement déclencheur du
processus de création cumulatif des éléments qui ne peut être qu’une onde de
choc d’une violence et puissance extrêmes, une brisure qui se produirait au
sein même de la substance de l’espace. Ce qui n’était qu’une hypothèse est en
passe de devenir réalité puisque les travaux théoriques aussi bien
qu’expérimentaux laissent envisager la création de matière par « claquage
du vide ».
L’article
ci-dessous nous précise que des recherches sont en cours dans cette direction
au LIE (Extreme Light Infrastructure) en République Tchèque. Si les résultats
des expériences confirmaient nos hypothèses théoriques, ses conséquences dans
notre conception philosophique de l'univers seraient d'une très grande importance.
Cela signifierait qu'il n'y a pas deux modes de fabrication des éléments ( lors du big bang puis nucléosynthèse par les étoiles) mais un seul, par ébranlement de la substance de l'espace.
L’ARTICLE
La théorie quantique des champs prévoit que si l'on applique un champ - par exemple électrique - suffisamment intense à cet état de "vide", il se produit un ensemble de créations spontanées de paires de particules - antiparticules. Or pour atteindre ce résultat, les calculs montrent qu'il faut un champ électrique de l'ordre du trillon de volts par mètre - là où les éclairs les plus puissants atteignent environ 200.000 volts par mètre. Mais deux installations en construction doivent permettre d'atteindre de telles valeurs - même si ce n'est que dans un petit espace et pour une courte période temporelle: il s'agit du laser à rayons X XFEL, localisé à Hambourg en Allemagne, et l'Extreme Light Infrastructure, situé en République Tchèque. Tous deux sont prévus pour entrer en service en 2015. Les expériences menées dans ces infrastructures permettront a priori de créer des paires d'électrons et de positrons (antiélectrons), dont les caractéristiques sont prédites par les calculs des physiciens.
Les premières études théoriques de ce phénomène de création spontanée relèvent d'un physicien autrichien, Fritz Sauter, en 1931. Mais c'est l'Américain Julian Schwinger qui a pu en premier décrire élégamment ce phénomène dans les années 1950.
ELI (Extreme
Light Infrastructure) va concentrer une grande quantité d'énergie lumineuse dans une échelle de temps la plus courte possible
(des femto-secondes, 1/1015 d'une seconde) et dans un espace le plus petit possible (de l'ordre du micron = 10-6 m)
pour obtenir une puissance de lumière jamais obtenue sur Terre (200 PW,
puissances équivalentes à 100 000 fois la puissance produite par toutes les
installations fournissant de l'électricité sur Terre).
Il sera un outil exceptionnel pour l'étude fondamentale de l'interaction laser matière à un niveau
d'intensité jamais égalé. Les intensités seraient telles qu'elles pourraient
faire bouillir le vide pour créer des particules fondamentales.
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